Thursday, December 13, 2007

Grand Manhattan (par SZ)

A l'hôtel Borobudur, l'un des plus luxueux de Jakarta, on pourrait s'attendre à trouver, comme au Shangri-La ou au Mulia, une boîte grande avec de la déco prétentieuse, des boissons chères, un live band occidental, et une ribambelle de prostituées ou de filles peu farouches à la recherche d'un boy-friend temporaire friqué.

Et bien, non. Au Borobudur, il y a d'abord le Musro, boîte néo-grèque dont je n'ai entendu que du mal. J'y suis passé une fois 5 minutes en plein Ramadhan, il n'y avait aucun client.

Mais surtout, dans un recoin des énormes couloirs richement décorés, on trouve le Grand Manhattan... Bar petit, recroquevillé, déco simple, peu de lumière, piste de danse minimaliste et intimiste, et puis une petite scène pas très haute qui accueille régulièrement des groupes live.

Le Vendredi soir, le groupe Fun Fair offre une prestation énergique et variée. Les morceaux rock ou R'n'B ainsi que quelques tubes dangdut se succèdent et se mélangent à merveille, pour le plaisir de tout le monde. Les chorégraphies sont réussies et les chanteuses souriantes. Elle n'hésitent pas a descendre de la scène pour motiver les foules sur la piste de danse.


Musique diversifiée pour une population tout aussi éclectique. Riches chinois, prostituées, expatriés (indiens, arabes, occidentaux...), indonésiens de classe moyenne, gens bizarres, chanteurs, danseurs, quidams en tous genres porteurs de vestes en cuir, casquettes et/ou de moustaches, etc...

Ce joyeux monde se retrouve sourire aux lèvres sur la petite piste de danse ou sur scène, dansant ou chantant à sa manière, sans prise de tête. Un chaleureux mélange, mi high-class, mi low-class, bien loin des standards de Jakarta (on n'est ni au X2, ni à l'Asmoro).

Le Grand Manhattan a aussi sa dose de folklore inattendu. Votre addition est estampillée "bill bule" ("l'addition des blancs"), un manager sur-motivé vient jouer de la air-guitar à côté de vous pour vous inciter à danser, des gens ou les serveurs viennent régulièrement vous parler. On a même eu une fois la réincarnation indonésienne de Balavoine qui est montée sur scène.

EV aurait dû faire cette revue. Avec 31 Vendredi soirs au Manhattan dont 11 d'affilée, il a été déclaré meilleur client du bar...

Parfois rempli, parfois vide, ce bar est aussi surprenant qu'imprévisible, et c'est pour cela que je l'adore.
C'est l'un des bars de Jakarta dans lequel je m'amuse le plus, et aussi l'un des seuls dont je ne me lasse pas.

--

Lieu : Hôtel Borobudur, Senen.

Originalité : A l'image du bar, Les toilettes sont largement en dessous du standard de l'hôtel.

Class : Mi hi-class, mi low-class.

Nakal : Peu.

Note : 9 / 10 (le vendredi soir).

Monday, December 3, 2007

Les Pubs de la Rue Wahid Hasyim (par TO)

Puisqu’on est dans le folklorique, je crois qu’il est temps de faire decouvrir a nos lecteurs d’autres tresors de kitsch sur lesquels nous sommes tombes lors de nos peregrinations.

Jakarta... tes charmes ne s’arretent-ils donc jamais ?

Apres un diner au Ya Udah avec l’ami SZ, (au passage, le Ya Udah, c’est pas cher et c’est pas mauvais, et la grande bintang est a rp 16,000), nous decidons de visiter Jalan Wahid Hasyim, fameuse pour ses Hotels Ibis, ses bencongs, et son putar balik. Il se trouve que j’avais repere une petite ruelle juste a cote du restaurant El Wajh avec quelques bars dont je n’avais jamais entendu parler: Le Sing Sing So, le Nusabunga Cafe, le Dyna Pub, le Sabanoz, et le Domares Cafe. Le tout a quelques encablures de Jalan Jaksa, parfait pour les amateurs de decouvertes.

La rue en question, entre le Ibis Tamarin et El Wajh

Le premier bar a subir notre assaut fut le Dyna Pub, une veritable perle de kitsch. La photo de l’interieur parle d’elle meme. La patronne nous recoit avec le sourire. Elle me sert la main et a sentir la forte pression de ses doigts qui ecrasant mes petites phalanges, je realise qu’il s’agit plutot du patron. Nous sommes les seuls dans le bar alors SZ demande a changer la musique et baisser le son. On nous met le King Elvis a la place. On peut alors discuter tranquillement sur nos petites chaises de jardin anglais. Quelques prostituees plus tres fraiches passent nous dire bonjour. Je me force a parler trente secondes mais mon compere me fait signe, il est deja l'heure de partir.


Le Dyna Pub: Pour vivre heureux, vivons caches


Noel en avance au Dyna Pub

Nous traversons la rue pour rentrer au Nusa Bunga Cafe. Enfin moi je prefere ne pas rentrer parce que j’ai peur que le rythme lancinant du synthe me plonge dans la torpeur. SZ est en forme, il se permet d’entrer. Je ne sais pas comment est l’interieur, mais il m’a ramene ces deux magnifiques photos :

Crazy Night$ In Nusabunga Cafe

Les musiciens font une pause Playstation

Aaahh.... Qu’est-ce que j’ai pas manque dites donc !! C’est pas grave, il reste du potentiel, en l’occurence le Sing Sing So, autrement nomme le Triple S. On y reste pas tres longtemps, pas grand chose a voir.

Remarquez le poster de James Dean, l'idole des jeunes dans le fond

S’ensuit le Domares Cafe, qu’il faut savoir trouver, et qu'il faut avoir envie de chercher surtout. Finalement, au bout d’une salle de billard, on suit un long couloir qui nous mene aux escaliers du bar.

Ma cabane en bois


En cadence, grosse ambiance au Domares Cafe : Voir la vidéo

Pendant que SZ reprend en choeur les grands classiques Dangdut, je repose mes gambettes

Une fois de plus, notre verre se vide, et il nous tarde de regagner la route. Quelques metres plus loin, on s'arrete a l'Embassy 21st. Notre passeport est valide, nous rentrons sans probleme. (ouh la la!! plus mauvaise blague du blog apres 4 mois d'existence!). L'ambassadeur nous recoit avec ceremonie, et nous propose a boire et des filles, mais pas de Ferrero Rocher (et vlan! une 2eme vanne pourrie).

Embassy 21st: Du synthe, des fauteuils en sky et pas d'eclairage

On decide alors de partir pour le Sabanoz, derniere etape de notre periple. Mais c'est trop dur, la chanteuse est vraiment, vraiment mauvaise. Elle est perverse: Elle commence par chanter tout doucement, puis part dans les aigus comme un cochon qu'on egorge. On decide donc de rentrer chez nous.

Le Sabanoz: En rouge et noir, comme Jeanne Mas

Sunday, December 2, 2007

Happy Karaoke (par SZ)

Ca y est ! J'ai enfin réussi à y aller !

J'avais déjà essayé plusieurs fois d'accéder à cette endroit en soirée mais sans succès, car ce karaoke suit les horaires d'ouverture du folklorique marché Pasar Rumput dans lequel il se situe (je n'ai cependant quand même pas osé poster cette revue sur Crazy Day$).

Pasar Rumput ("marché aux herbes", herbes que je n'ai jamais trouvées dans ce bazar)


Donc, il faut y aller en pleine journée. Ce fut chose faite avec FW et DS, ce Dimanche 2 Décembre 2007 après-midi. Après avoir gravi les marches sales de l'escalier du marché, nous nous renseignons auprès des dames qui s'occupent du lieu. Elles n'ont pas l'air très au courant...

Le karaoke se compose de quelques salles mal en point, au milieu des "salons" du marché, avec des photos de filles sur chacun de ces établissements. Coiffure ? Massage ? Autres (précisez)?...

100.000 Rp. de l'heure, ça fait chérot pour la vieille TV, la lampe rouge qui grésille et les amplis pourris, mais bon, il y a quand même la clim, alors allons-y.


Après s'être faits interpeller par un passant souriant ("You give me 10, Mister ?"), on rentre dans l'une des 3 salles, ça pue le renfermé. Pas de panique, un petit coup de bombe désodorisante et c'est arrangé. Une de nos hôtes commence à fouiller dans les tiroirs à DVD pour chercher les quelques morceaux qu'on lui a demandés. Ca a l'air laborieux, surtout dans la sombre atmosphère rouge... Au bout de 10 minutes de recherche, elle met en route un DVD contenant des remixes technos de morceaux dangdut, sur lequel ne figure aucune des chansons qu'on a préalablement demandées...

Qu'importe ! On dit à la dame qu'on va se débrouiller tous seuls. Elle sort donc. On cherche nous même dans les disques et on finit par trouver notre bonheur, au milieu des DVD qui ne marchent pas, des DVD sans boîte, des boîtes sans DVD, et des boîtes ne contenant pas les bons DVD. Sans oublier la télécommande du lecteur qui fonctionne mal, et un des deux micros qui ne marche qu'à moitié.

DVD tous originaux


Ketahuan, Kucing Garong... On chante, écho retentissant, larsen parfait.

A 16H, on se passe quand même de "bir putih" et de "bir hitam", à savoir la Bintang et la Guinness, contenues dans un somptueux buffet Louis XIV (tiédeur assurée donc)... Nos hôtes repasseront quand même régulièrement dans la salle pour nous proposer ces breuvages...


A un moment j'ouvre la porte de la salle (qui donne directement dans les allées du marché), et tente de motiver les foules à chanter avec nous en criant : "Ayo ! Pasar Rumput !". La dame dehors se lève en sursaut de sa chaise et vient vers la salle, elle n'a pas l'air très contente. Je referme vite fait la porte.


On finit sur un Dancing Queen passionné (oui oui, ils avaient même de la musique occidentale, de la "muzik barat" comme ils disent).

Un bon moment de rigolade.

--

Lieu : Pasar Rumput, à l'étage.

Class : Low Class.

Nakal : Sans doute possible si on demande.

Originalité : La décoration minimaliste et kitsch. Exemple : des boules de Noël.

Note : 6 / 10.

Thursday, November 15, 2007

Balade à Kota :Club Bulgary, Emerald, Tin-Tin, Raja Mas (par TO)

Mardi soir, après un bon bowling, SZ me propose d’aller au KSC 17 ou à l’Iguana à Menteng, mais je lui dis non : Je veux visiter un endroit où aucun de nous n’est jamais allé. Je sors alors mon calepin secret, avec des adresses griffonnées au fur et à mesure de mes pérégrinations. La première nous plait. Il s'agit du Furama, au 72, Jalan Hayam Wuruk. On s’engouffre dans un Express mais mes infos s'avèrent être périmées. A la place, on voit un écriteau énorme qui indique « Bulgary Club », avec la traduction en chinois dessous. Ils ont pas fait les choses à moitié au moins, le panneau est tellement lumineux qu’on le repère depuis Pancoran.

On arrête le taxi devant, à hauteur des BMW, des Merco et des 4X4 énormes. On nous demande si c’est pour le karaoké ou pour boire un verre. Hésitation... et puis en entendant dans le lounge la chanteuse s'égosillant sur les grands classiques de la musique mandarine, on se dit que forcément, c’est là-bas qu’il faut aller...

Je me suis bien fait critiquer par mes collègues chinoises parce que dans mes revues je parle toujours des Chinois par-ci, de la Chine par-là. Et malheureusement pour elles, je vais continuer parce que le Club Bulgary est Chinois à 100%, à part pour le staff. Le volume est pas trop puissant, c’est bien, on peut discuter facilement. Je trouve que ça ressemble à un cabaret parisien ou à un boudoir de la Belle Epoque, avec des peintures sur les murs (SZ me dit que c’est baroque, moi je dis c’est néo-classique... bonjour la culture..) et des statues en marbre représentant soit Jean de la Fontaine soit Robin Gibb des Bee Gees (ou alors c’est son frère). Ça fait un peu polisson comme endroit. Pourtant, à part quelques filles dans un coin, accompagnées d'une mamasan hideuse, il n’y a pas tant de prostituées que ça. Le libertinage atteint son comble quand 3 danseuses prennent la relève du groupe live pour faire leur petit show culotte paillettes. Pas très belles, tout le monde est soulagé quand elles s'arrêtent. SZ est un peu bourré, alors il enfile sa casquette, prend le micro et nous gratifie d’un magnifique « Jadikan Aku Yang Kedua », applaudi par toute la salle... Le manager vient quand même me voir pour dire qu’il faut que mon ami se rassoit. On vide alors notre verre de Bali Hai (pas de Bintang) et on sort. En partant, le même manager nous invite à revenir vendredi, promettant que les danseuses enlèveront tout cette fois-ci. Huuh... Ça fait froid dans le dos...

Après ça, on erre une bonne demi-heure dans les petites ruelles de Kota. Dans l'obscurité on ne voit pas les ordures alors on se croirait presque à Venise. On finit par débarquer par hasard à l'hôtel G2, juste à coté du Stadium. Au quatrième étage on y trouve une boite de nuit qui s’appelle l'Emerald Discothèque. On m’en avait parlé, parce que c’est là que les vrais clubbers se réfugient quand on les sort des clubs de Kota le samedi matin. C’est pas mal comme endroit, sans être vraiment exceptionnel. Il n’y a quasiment pas de dancefloor, juste plein de petites tables. Beaucoup de recoins sombres, des salles semi-privées, et pour la musique, ils passent les CD de house qu'on peut acheter un peu partout. Pour la déco, c'est utilitaire, genre usine à ecstasy: 4 murs, 1 plafond et un poster de Jim Morrison ça suffit. On ne reste pas très longtemps car c'est complètement vide à cette heure-là.

On pousse une rue après celle du Stadium, la même que celle du Monggo Mas. Il y a des dizaines d'enseignes avec marqué bar dessus. Le premier endroit s’appelle le Tin Tin, massage bar... c’est assez explicite. SZ va aux WC, moi j’attends tout seul dans la petite salle. La serveuse m'amène des mouchoirs, c’est sympa. Il y a des prostituées visiblement usées et des clients qui me font des petits sourires malicieux. Entre chaque chanson se passe un délai de trois minutes, le temps de rembobiner la cassette. SZ revient du petit coin visiblement troublé. Quelqu’un a fait caca dans les urinoirs me dit-il. C’est pas bien alors on s’en va. Pour nous retenir, le proprio tente le tout pour le tout en nous mettant I Want to Know What Love Is des Foreigners... On fait une pause, regards, hésitations, et puis non, on sort. On rentre dans le bar suivant, le Maha Bar, puis le suivant, l’Anggrek Panti Pijat, puis le suivant, le Top 10 Singing Hall. Très local. Le gardien, qui a la gorge un peu encombrée, est fier comme tout. Il nous dit "Rrrhhhaaagghh... Ici, c’est comme le Top 1 de Daan Mogot, rhhhaaagghh... mais nous c’est Top 10, donc c’est 10 fois mieux, rrrrhhhaaaaaaaagggghh". Et il se met alors à nous faire des grimaces et à déblatérer dans je ne sais quelle langue. On finit par lui laisser une cigarette.

Sur ce, on ne sait plus trop où se poser. Alors je ressors mon carnet magique, et je propose la Disco Batavia, dans l'hôtel Batavia, à Jalan Kali Besar. Pour s'y rendre, on passe dans le vieux Jakarta. Ça a vraiment du charme je trouve, ces rues désertes, ces bâtiments abîmés, le canal... je m’y promènerais bien des heures... L'hôtel Batavia donc : Un bel hôtel ma foi, on se croirait au Ritz-Carlton. Sauf que c’est ferme pour aujourd’hui.

On tente alors un dernier lieu, le Raja Mas, toujours à Hayam Wuruk. Il n'a pas très bonne réputation le Rajamas, c'est un vrai dépotoir parait-il. La façade extérieure est complètement ravagée mais le management a installé des néons roses et violets donc ça nous attire quand même. A l'intérieur, grosse surprise: Ils ont complètement rénové, et c'est plutôt un club high-class maintenant. Il y a un karaoke/spa et une grande discothèque avec des enceintes empilées les unes sur les autres pour faire des colonne de son de 5 mètres. Assssssourdissant !!! Dommage que ce soit de la Techno Kota® cependant parce que c'est propre et bien tenu. Quelques noms de la pop indonésienne y passent prochainement: Kerispatih le 17 novembre, Samsons le 22, Radja le 29.

On tient plus bien droit quand on décide de rentrer.

Sunday, November 11, 2007

KSC 17 : Kelinci & Scorpion Karaoke & Dangdut (par SZ)

Ça y est, j'ai trouvé pire que le NR Live Dangdut.


Après un Manhattan bien arrosé, il était hors de question que j'aille me coucher. EV me dépose donc gentiment devant la porte d'un "club dangdut qui a l'air pourri, tu verras l'entrée c'est une espèce de tunnel ça a vraiment l'air loufoque, j'ai jamais osé y aller, tu devrais aimer." En effet.

Je bloque pendant 5 minutes sur le logo en néons à moitié éteints que je n'arrive pas à déchiffrer, tellement les lettres sont formées bizarrement. Je passe l'entrée, "Mau cewek Mister ?" ("Voulez-vous une fille ?") : Le ton est donné.

Je descends les quelques marches qui me conduisent dans la première salle, sombre et assez grande, ça s'appelle "KSC 17". Je mets du temps à cerner le lieu. Je me suis d'abord cru dans un bunker de la seconde guerre mondiale qui aurait récemment subi une attaque de l'ennemi : le sol à même le béton est détérioré, et une odeur de poussière flotte. Je me ressaisis et je me dis "Mais non, je suis bien dans un bar, puisqu'il y a de la musique". Je distingue dans la pénombre des canapés en cuir lacérés et, sur un podium, une grosse caisse de batterie complètement défoncée. Et le système d'AC tombe en ruine du plafond... Je me dis : "Ce bar viendrait-il de subir l'attaque d'une équipe de fanatiques musulmans ?".
Visiblement non, car les quelques clients ne semblent pas vraiment sous le choc. Au fond, une autre scène contient des instruments de musique qui eux ont l'air en l'état. "Il faudra que je vienne voir une performance live en ce lieu". Je vais vers les toilettes qui, me dis-je, doivent valoir le coup d'oeil. Mais sur mon chemin, une fuite d'eau provenant du plafond pourri m'arrose désagréablement. Ça suffit !

Le management a installé de modernes seaux d'eaux pour récupérer l'eau des fuites

Je monte à l'étage, au "Scorpion". Là c'est moins trash. C'est juste une boîte techno pourrie avec volume à fond et 5 paumés sans doute sous ecsta qui trippent au milieu d'une grande piste de danse. Une prostituée me propose ses services, je décline.

J'ai pas vu où était le karaoké, mais j'en avais déjà assez fait pour cette fois ! ...

En sortant, un gars me raccompagne en me proposant une nouvelle fois une prostituée, je décline de nouveau. Il me serre la pince, et je sens sa main étrangement visqueuse et collante. C'était assez désagréable.

Autres photos (prises le 4/12/2007 lors d'une seconde visite):

L'invitation au confort


Les invités spéciaux ont droit a un traitement de faveur: Le carré VIP, son mini-bar jaune et ses tables en bois

Grosse affluence

Le DJ nous fait profiter des ses effets larsens


L'escalator étant en rénovation, on choisit d'emprunter les escaliers pour aller dans la salle Scorpion

La chasse d'eau ne marche pas? Pas de probleme, aidez vous de la bouteille!

En sortant des toilettes, n'oubliez pas de vous laver les mains

En pleine négociation pour faire un karaoké


Le groupe live essaie de motiver les gens pour une bonne partie d'échecs

Lieu :

Senen

Class :

Low-Class

Nakal :

Oui

Originalite :

Allée fleurie à l'entrée

Note :

5/10

Tuesday, November 6, 2007

Le X2-Equinox-Vintage-Ego (par TO)

Benny Benassi in X2, Jakarta

Si vous doutiez encore du caractère extravagant de Jakarta, je vous suggère une petite virée au X2 vendredi ou samedi soir. Le X2, c’est la nouvelle boîte très tendance du sud de Jakarta, et aussi l'une des plus grosses.

Le rendez-vous de la jeunesse dorée Jakartanaise

Ils ne voient pas tout a fait les choses comme nous quand ils sortent les riches Indos (qui sont le plus souvent de riches Chinois). Il y aurait une sociologie de la fête intéressante a faire d’ailleurs, avis a ceux qui savent faire ça.

La discrimination est poussée à son extrême dans les boites genre X2, Blowfish, Dragonfly, etc... Les plus pauvres, ils font la queue, se font parfois refouler (pour délit de jeans troués), ils paient leur Rp. 100,000 de prix d'entrée, ils attendent une heure leur boisson, et après ils restent debout dans la fosse en train de se faire bousculer par tout le monde. C’est nous ça... Remarque on est pas vraiment pauvre, surtout en Indonésie, mais c’est pas tout a fait notre culture a nous de faire autrement. Merci la Révolution Française.

Au X2, si tu veux être quelqu’un, voila ce que ca prend:

  • Si t’ouvre une bouteille, t’as droit à une guest-list (seul intérêt=passer par l’entrée GL, ou il y a autant de queue que l’entrée normale).
  • Si t’ouvre 2 bouteilles, t’as le droit à avoir des chaises
  • Si t’ouvre 3 bouteilles, on t’amène une table
  • Si t’ouvre le champagne, t’as une table “super deluxe”, et si en plus tu prends d’autres boissons, le nombre de super, de gold, de spécial et de deluxe augmente: Exemple= la super special gold deluxe table récompense ceux qui ont pris deux bouteilles de vin rouge + le coca qui va avec sinon c’est trop amer.
  • Si tu lâches 3000 euros pour la soirée, t’as le droit a la carte membre VIP, que seuls ceux qui ont donne 3000 euros ont le droit de recevoir. Et en rajoutant 2000 euros tu peux avoir la salle hyper privée tout en haut du X2, le Ego.

Et ainsi de suite, c’est sans fin... Mais ça marche à mort, parce que la fête en Indonésie a une fonction sociale très importante. On ne sort pas que pour s’amuser, mais surtout pour se montrer, pour se construire un réseau, pour étaler son influence. Et c’est vrai que c’est ce qui se passe: Les gens passent leur temps a s’observer, a s’épier. Quelles marques de fringues tu portes? Qu’est-ce que tu as dans ton verre? avec qui tu parles? etc... C’est un peu comme pour les mariages Indonésiens, ou des familles de paysans javanais dépensent pour la cérémonie de leur fils plus que ce qu’accepterait de mettre une famille de médecins en France.

Au final, il y a très souvent un seul mec qui paye pour tout le monde, en général un(e) fils/fille a papa, qui a beaucoup d’ami le samedi soir, et beaucoup moins le lundi matin.

Une collègue de mon bureau illustre bien cette revue. Un soir, je lui avais propose de venir à une fête chez un ami, mais elle m’avait dit qu’elle ne pouvait pas car elle devait aller se montrer au Blowfish, parce que c’est la que tout le monde était, et que ce n’est pas bon pour son image si on ne la voyait pas. Elle me raconta alors que le réseau est indispensable en Indonésie si tu veux avoir un bon travail, ou avoir des connections qui t’aideront dans ton business (pour avoir un permis, faire sauter une amende, etc...) et donc qu’elle n’avait pas le choix. Cette personne est par ailleurs titulaire de la Carte X2 VIP Platinum qui coute 18 million de Rp, parce qu’elle me disait qu’elle ne veut pas rentrer dans un club comme n’importe quel citoyen de seconde classe.

Avec tout ça, vous allez me dire, et je vous comprends: Mais que diable cher TO allez vous faire dans toutes ces galères, vous le stagiaire fauché?? Et ben il y a deux raisons principales:

  • Parce qu’on se laisse prendre au jeu: On sait que ça marche comme ça, et au final, nous aussi on commence a faire des pieds et des mains pour avoir une guest-list, une table et une bouteille. Et si l’ami d’un ami de la cousine du petit-fils de Suharto peut nous l’obtenir, on hésite pas a se faire un peu faux-cul et flagorneur.
  • Parce qu’il arrive qu’on s’amuse bien, certes en raquant un max. J’ai de très bons souvenirs de soiree au Blowfish avec l’ami CM, au Dragonfly avec l’Allemand-qui-paye-et-qui-assume, ou au X2 avec Divers. La musique est souvent bonne, très bonne même pour le X2, et il y a un cote chic qui n’est pas toujours déplaisant... Et puis les filles aussi dammit!!

Pour parler de la boite, deux paragraphes quand même: Le X2, c’est 2000 personnes (à vue de nez), 4 salles... La salle Equinoxe avec du Rnb, Hip-hop, classic disco, etc... La salle sans nom, avec de la house/techno (très,très bon sound-system)... La salle Vintage, où il y avait de la house du Red Square la seule fois où j’y suis allé... La salle du haut, l’Ego, qui est super privée, je suis jamais allé. Peu importe où vous serez, beaucoup de monde, trop même. Au point qu’on se fait marcher sur les pieds sans arrêt. C’est pénible... Pusing... Pusing... Pusing...

Bon en fait un paragraphe ça suffisait.

Lieu :

4eme etage de Plaza Senayan

Class :

High-Class

Nakal :

Non

Originalité :

Plus grosse boîte du Sud de Jakarta

Note :

5/10

Sunday, November 4, 2007

ML Disko (aussi appelée Moonlight Disco, par SZ)

Ce soir là, on était dans une mikrolet direction le Sun City. Mais rien à faire, je voulais découvrir quelque chose de nouveau. Le van me dépose donc en face d'un vieux building à l'enseigne lumineuse mal en point : 'ML Disko' (abréviation de "Moonlight Diskotek"). La rue est sale et pas très bien fréquentée. J'emprunte un escalier mal entretenu. C'est la montée en enfer.

Cette boîte est réputée car elle serait la seule de Jakarta à ne pas posséder l'AC. C'est faux ! De une le Café Queen rivalise, avec une température moyenne de 30,4 degrés. Par ailleurs il y a bien 1 combi AC pour ces hordes de clubbers shootés et survoltés. Ce combi est placé juste derrière le DJ, ce qui crée une agglutination de gens à cet endroit. Et puis il y a plein de ventilos super modernes, qui fonctionnent et même qui tournent. Résultat, on atteint à peine les 30 degrés. En plus, quand on meurt de chaud, on peut sortir sur le balcon sale, ou des tas de mecs bizarres cuvent, assis sur des bancs, en vous regardant étrangement. On peut au passage admirer la magnifique vue sur les buildings avoisinants qui tombent en ruine.

Le ML est une boîte homo, fréquentée à 90% par des gays, 5% par des lesbiennes, et 5% par d'autres gens arrivés là par hasard comme moi. J'ai fait le tour du lieu, je me suis pris 6 mains sur la bite, sans compter les mains au cul. Ca fait un peu peur.

Je n'ai pas osé boire le "cola" qu'on m'a servi, je n'avais vraiment pas confiance à la vue de la marque que je ne connaissais pas. J'ai un peu discuté avec les 2 uniques étrangers de la boîte à part moi. Un couple gay qui ne sort qu'ici et au Heaven...

Pour me remettre de ces émotions, j'ai dû me relaxer une heure dans un club dangdut à côté du Monggo Mas.

Merci TO de m'avoir suggéré ces 2 endroits, 2 bien belles découvertes...


Lieu :

A l’angle de Hayam Wuruk et Mangga Besar, 300 mètres plus au nord que le Stadium

Class :

Low-class

Nakal :

Oui, mais que pour les gays

Originalité :

Les toilettes sales valent le coup d’oeil

Note :

1,5/10

Thursday, November 1, 2007

Jalan Jaksa (par TO)

Jalan Jaksa, selon le guide du routard, c’est un petit coin de paradis préservé et authentique au milieu des gratte-ciels de la méchante Jakarta; une fleur dans le bitume qui sent bon le kampung et rappelle aux touristes l'Indonésie de ce bon vieux Soekarno.

Ce n'est pas faux: Jaksa a une âme. Un petit coté paisible et provincial, avec les poules et les chèvres qui se baladent dans les gangs (petites ruelles adjacentes a Jl Jaksa), les habitants qui cherchent la mosquée a 5 heures du matin en chemise de nuit, et l'atmosphère de glande totale qui y règne, que ce soit chez les touristes comme chez les Indonésiens.

La faune de Jaksa est un condensé d'humanité inhabituel et farfelu. Tous ces gens n'ont pas grand-chose en commun, mais il se retrouvent tous ici, attirés par les hôtels pas chers, la bière pas chère, et les filles (qui peuvent finir par coûter cher).

Il y a le backpacker étudiant, un peu chiant mais rigolo. Il a préparé son voyage en Indonésie pendant 6 mois avant de débarquer ici avec 3 sous dans la poche. Des rêves d’aventure pleins la tête, des stéréotypes, des idées toutes faites, il a la joue bien tendue prête à recevoir une claque... Pour l’heure, il ne fait pas beaucoup de bruit: il écoute sagement les conseils et les histoires des anciens...
Monopolisant la conversation bien que n’ayant plus les idées très claires, le Routard, avec un R majuscule, le vrai, celui du guide. Il parle de voyages; les siens, ceux qu’on lui a raconté, ceux qu’il invente au fur et a mesure qu’il enfile ses bières... Il en a fait des choses, il lui en ait arrive des couilles. Il est marqué par la vie; des cicatrices, des boutons... Il ne prend pas beaucoup soin de lui: La dernière fois qu’il a vu un médecin, c'était sur un cargo entre le Yemen et l’Erythrée. Il tousse mais continue de tomber ses clopes avec la mécanique d’une moissonneuse batteuse. Il n'aime pas son pays d’origine, "tous des abrutis" . Ça fait un bail qu’il est pas rentré à la maison alors il en est toujours à gueuler contre Margaret Thatcher ou Francois Mitterrand... Tony Blair c’est qui?*

Sur ses genoux, il y a peut-être une fille... Si elle a un mac, c’est lui qui vient te parler, il te présente sa soeur ou sa cousine, qui te met d'entrée de jeu la main sur la cuisse. Après elle te demande ou t’habite et elle te propose de venir avec toi parce qu’elle est fatiguée.
Sinon, les autres filles, elles sont la depuis des années pour la plupart. Il y a des filles super et des vraies salopes, des prostituées en freelance et des étudiantes qui ont toutes un point commun, elles cherchent un bule, un étranger. Les plus vieilles ont du vécu, c’est pour ça qu’elles s’entendent bien avec les routards... Un peu comme eux, elles ont loupé une bifurcation un jour, elles ont oublié de se poser. Maintenant, elles sont plus très belles, ont un gamin quelque part et pas beaucoup d’argent. Et le peu qu’elles ont passe dans la bière et les sorties au Stadium... Les plus malignes s’en servent comme contre-exemple et s’accrochent au premier bule venu en espérant se marier ...
Pas mal de touristes ont arrêté leur tour du monde à Jaksa, sur un joli sourire... Ils étaient là pour quelques jours mais, tombés amoureux ils font tout pour rester... Ils sont pas vieux et pas qualifiés alors ils font profs d’anglais et autres petits boulots. Ils rejoignent les long-term expats de Jaksa, un pot-pourri qui mériterait une revue tant on trouve de tout, du rentier au smicard en passant par le petit dealer... Mais pour simplifier, ils deviennent alcoolos.

Les soirées dans les bars de Jaksa se répètent: Il y a le groupe live, qui joue Abba, les Guns & Roses, les tubes indos du moment, et même quelques morceaux de Dangdut qui rassemblent tout le monde sur la petite piste de danse. On finit ivre-mort a 3 heures à discuter de trekking en Mongolie avec un danois ou un péruvien. Et puis on dit au revoir. On prend une adresse email, un numéro, et on promet de s'écrire. Et on remet ça le jour d'après. C’est ça Jaksa.


Quelques adresses conseillées: Le Ya Udah Bistro (bonne bouffe pas chère), le Memorie’s Cafe (souvent le bar le plus animé), le Cafe Betawi (groupes lives pas trop mal de temps en temps (rock et reggae), le BFC (sympa aussi avec une terrasse en plein air et de la Bali Hai)...

Voir aussi: Le Romance Cafe (par FV) sur Crazy Night$

*(authentique, question d’un anglais il y a trois ans)

Monday, October 29, 2007

Les Mini-revues des bars de Jakarta : Pure, Segarra, Ds, Alexis/Bathhouse, Aphrodite

Le Pure, tout en haut du Menara Imperium, est le bar qui remplace Jalan-Jalan, une boite gay. Bien pour prendre un verre, parce que la vue est impressionnante, parce que les canapes sont confortables aussi. Apres, ca donne une sensation de vertige d’etre si haut, et le fait que le bar tourne a 360 degres, ca n’aide pas beaucoup. Apres quelques verres, on sent le sol qui bouge et on a envie de s’assoir. La forme du bar aussi est deroutante, c’est comme un donut ou un bagel coupe en deux. On a du mal a se reperer dans ce boyau interminable. Mon verdict: Marchera pas comme boite mais en resto/lounge tres sympa. Prix assez eleves.

On a essaye le Cafe Segarra aussi, dans le cadre de Sundaze. C’est loin, a Ancol, mais ca vaut le coup pour ceux qui ont envie de sortir de Jakarta pour un moment, au moins dans leurs tetes. Bon, c’est pas Bali non plus, il faudra vous taper le macet pour venir, trouver une place de parking, et la plage est pas vraiment propre. Mais malgre cela, c’est reposant pour un dimanche soir. Venez pour boire un verre.

Le Ds, le bar qui fait l’entree du Blok M, merite aussi un commentaire. On y vient pour s’amuser entre gens du petrole, apres avoir couche ses gamins et plante sa femme devant Desperate Housewives. Tres crade, la premiere fois je suis tombe sur une competition t-shirt mouille. Les filles etait arrive en petite culotte et en debardeur blanc, et 3-4 gros porcs les arrosaient au pistolet a eau et leur touchaient les seins. Une des rares fois ou j’ai vraiment eu honte d’etre un etranger en Indonesie. Par consequent on etait sorti fissa, ce qui nous avait fait zapper la salle secrete du Ds. C’est DN qui l’a decouverte quelques mois plus tard, alors qu’il cherchait les toilettes. Il est bete parce que il y a marque Members Only sur la porte. Pas WC.

La salle est toute petite, c’est tres bizarre. Il y avait 4-5 filles completement a poils, certaines en train de danser, d’autres assises sur les genoux des clients. Ca faisait tres decadent et un peu partouze, on se croirait en Thailande... Je crois qu’on est encore trop jeune pour ces conneries...


Un client heureux au Ds

Toujours dans le trash, l’hotel Alexis, a Ancol, avec la discotheque le Play et le spa qui s’appelle le Bathhouse. C’est un vrai bordel cet endroit, en high class. Au Bathhouse, au 7eme etage, des filles de toutes les nationalites: Des chinoises, des thailandaises, des birmanes, des ouzbeks, des russes et des indos qu’on t’amene par dizaine des ton arrivee pendant que tu sirotes ton verre. Le Play est plus calme. C’est frequente a 90% par des jeunes chinois et ca peu etre assez wild certains soirs. La musique c’est du RnB et de la House. Des filles en petites tenues defilent sur le podium du milieu de la salle, et, clou de la soiree, deux nanas se mettent nues derrieres une toile blanche et simulent l’acte sexuel. On les voit en ombres chinoises faire leur affaire, et je dois bien avouer que meme pour un paster lutherien comme mon ami TG, c’est stimulant.

Enfin, nous terminerons ce pot pourri par un bar pourri, l’Aphrodite. J’aime pas, mais je suis le seul en fait. C’est un des bars les plus populaires de Jak donc c’est pas non plus horrible. Ce qui me derange le plus, c’est qu’il des teles de partout, donc c’est dur de se concentrer quand on parle a quelqu’un, surtout si il y a fashion TV sur un des ecrans. La clientele aussi est un peu bizarre, jaksa-esque je dirais: des gens pas beaux, mal sapes et qui pensent qu’a jouer aux flechettes... un peu trop anglais quoi. Des bons points quand meme: Il y a toujours du monde, la bouffe est bonne, et c’est bien situe pour les rasuniens. Merci a SZ pour les photos de l'Aphrodite:


Sunday, October 28, 2007

Today Country, le Far West version trash à Jakarta (par SZ)


Un dimanche après-midi de tourisme à Jakarta, avec EV on cherchait le marché aux plantes médicinales de Lokasari. On se pointe au marché, on nous dit que c'est dans le mall. On va dans le mall, on nous dit que c'est au marché. OK, OK, on a compris, on se passera du marché aux plantes. On se balade dans le mall (sans intérêt). Quand tout d'un coup, au coin d'un escalator, derrière une petite porte, on distingue un assourdissant "boum boum". Oh punaise, qu'est ce qu'ils nous ont encore inventé ?

On passe la petite porte, on traverse un couloir de béton dans un parking, on grimpe un escalier décoré façon far west avec des dessins de shérifs et compagnie. On arrive à l'entrée, "Today Country". Ca tombe, bien j'avais envie de me faire un buffle. On rentre.

Le décor est en bois genre pub. Les serveurs ont des chapeaux de cow boy. Bon OK, ça fait un peu Country. Avec ceci, une luminosité très faible, et une techno assourdissante à 200dB. Ca, c'est un peu moins Country. Un gars trouve que ce n'est pas encore assez fort alors il se colle aux enceintes et danse tout seul (NDLR : c'était d'ailleurs le seul danseur du bar). Une vache nous saute dessus. Ah non, c'est une mama. "Mau cewek ?" (Vous voulez des filles ?) "Tidak, terima kasih" (Non, Merci). On fait le tour du bar, il y a beaucoup de gazelles. Enfin des putes quoi. Il y en a même un sacré troupeau qui grouille autour d'un groupe d'européens. Trop cool ce bar.

On sirote tranquillement notre coca, on ne peut pas discuter (musique bien trop forte) alors on savoure ce dépaysement du Far West, en se délectant des tubes techno géniaux. La mama revient à la charge : "Mau cewek ? Ada yang kecil kecil" (Vous voulez des filles ? Il y en a des jeunes !) Oh mais ça va bien oui ? On t'a rien demandé la vieille !

On fuit vers une salle adjacente, il y a un comptoir 'cashier' et une porte intriguante (l'écurie ?). On se dirige vers la porte en question, mais la 'cashier' nous attrape (avec un lasso) : "Tidak boleh masuk kalau tidak ada cewek" (Vous ne pouvez pas rentrer si vous n'êtes pas accompagnés de filles). Vous devinez la suite, la mama qui revient en courant dans la pièce pour nous proposer une nouvelle fois ses services. Au secours ! On fuit au galop. Dommage, j'aurais bien aimé savoir ce qu'il y avait dans les écuries.


Pour se remettre, on a fait un petit tour au Mille's. Pas de bol, la petite salle (sympa) était fermée, alors on a juste fait un petite tour dans la grande salle (horrible).

Y'a des après-midis comme ça, on ferait mieux d'aller directement au Stadium aja.

Lieu : Lokasari Plaza, quelques étages en dessous du Mille’s

Class : Low low low

Nakal : A donf !
Originalites :
- Horaires Salon de thé (Ouvert le Dimanche à 16H mais fermé le Samedi à 6H)
- L'un des endroits les plus malsains que j'ai fait à Jakarta

Note : 2/10 (on mettrait 0 mais la déco vaut quand meme le coup)

Thursday, October 18, 2007

Les soirees Loose de Mr. K. part III : BATS ou l’Adieu Aux Mouchoirs!

Avertissement:
Aux autres membres de Jakartateam: Desole, j’ai pas eu le temps de faire une revue tres soignee, mais je sais que cet episode etait tres attendu donc je poste une ebauche maintenant et je le retravaillerais plus tard.

A tous le monde, en particulier a mes parents: La revue est un peu trash, c'est vrai, mais il faut bien amuser la gallerie, desole si vous etes choques.

Aout 2007, on est trois sur le dancefloor, Mr. X, Moi et un Francais de passage a Jakarta, qu’on nommera Newton. Je le connais pas vraiment ce type, mais j’aime bien m’occuper des nouveaux, leur montrer comment ca marche Jakarta by night. Il me montre une fille tres jolie, la plus belle du BATS ce soir-la. J’ai un peu bu et j’ai envie de me la peter un peu, genre je connais tout, alors je lui dis “regarde le pro en action” en ecrasant ma clope par terre.

La fille en question est avec un pote gay donc pour lui parler, faut d’abord se faire bien voir par lui. Je lui fais la demonstration. Je lance des petits regards au mec, qui voit bien que je le mate... il me sourit, se rapproche et je lui dis : Hi, I’m Mr. K. Elle est bien ta copine, tu nous presentes. Il me fait un grand sourire: Hey, what did you say, I can’t hear you. My name is Michael, meet my friend, Mira and blablabla”. Je commence alors a parler a Mira qui, malgre mon sourire de Chuck Norris, semble resister a mon charme... Uuuuhhh!!!.... Pas de probleme, j’abandonne jamais... Je lui dis que je dois aller aux WC (j’ai vu que le serveur arrivait avec l’addition et j’ai pas envie de banquer pour elle). A mon retour, le fourbe Mr. X s’est incruste, il me dit que Mira est cool, elle lui a paye un verre. Grrrr !!! Je me retrouve donc coince avec Michael, qui me parle de ses sorties au Heaven Club, et se lamente sur la difficulte de rencontrer un homme serieux en Indonesie...

Ici, une photo de la fameuse Mira et son buddy Michael

Au bout d’un quart d’heure, Mr. X, fidele a ces habitudes me fait le coup de grace: un petit baiser dans le cou suivi d'un mot attentionne depose dans le creux de son oreille: “Tu as l’air fatiguee, je peux te raccompagner si tu veux”... Et voila Mr X qui est parti...

Bon ben c’est pas grave, avec Newton on essaye de se reprendre, mais sans succes. A la fermeture, on passe quelques minutes sur le canape de la derniere chance (les filles y attendent leur chauffeur/taxi ou un prince charmant de la derniere minute), situe dans le Lobby du Shangri-La mais pas grand chose non plus. A 3 heures, direction Kota, avec un passage par le Millenium parce que Newton connait pas. On y reste 10 minutes puis on se dit on va aller au Stadium a patte. Sur le chemin, inevitablement, on passe devant les Toko Viagra, qui vendent toutes sortes d’aphrodisiaques au clubbers jakartanais. On est jeune, on est fou, alors on s’arrete a un stand et on demande au gars de sortir toute sa marchandise. On lui prend tout: du Viagra, de la corne de rhinoceros, des gels de massages, des preservatifs en forme de rincette pour baignoire et encore d’autres trucs bizarres... On a les poches pleines quand on arrive aux Stadium et on est super chaud...

Je rencontre un ami qui me dit qu’il y a des controles de police ce soir la, qu’il faut faire attention. Ca me fait un peu flipper alors je jette tout ce que j’ai sur moi a la poubelle, sauf 4 cachets de viagra, et pour cause. Newton a rencontre deux filles, elles sont fatiguees et veulent rentrer. On se regarde dans les yeux avec complicite, on gobe 2 viagras chacun et on rentre a la maison avec elles. Coooool!!

Il a beau etre 4h30 du mat, on est encore en pleine forme... Le Viagra met de 30 a 60 minutes a faire effet, donc on attend avec anxiete... on est tres curieux de savoir ce que ca fait et puis on est completement bourres alors bonjour la rigolade... Les filles aussi commencent a etre chaudes, meme si elles ne comprennent pas trop notre trip.

Arrives aux rails de Manggarai, quelques kilometres avant ma maison, on apercoit des voitures a l’arret. Meeeerrrdddee !!! Les flics attendent en embuscade... En voyant leurs caisses, je me rappelle avoir supplie Dieu pour qu’ils nous laissent tranquilles. Mais il a pas du m’entendre ce soir-la, et je vois un gros policier degueu qui tend la main et fait signe au taksi de se mettre sur le cote. Etre avec deux filles dans une bagnolle a 5 heures du mat’, c’est jamais tres bon. Et ne pas avoir ses papiers sur soi, c’est encore pire.

J’ai pas mon passeport, je sais qu’ils vont etre relouds et ca fait chier. En effet, il me font sortir de la voiture et disent que je dois aller au commissariat. OK, Newton me dis qu’il a envie de rentrer: “Je vais a la maison, file moi les clefs, on t’attends”. Je comprends bien que j’ai plus d’ami a ce moment-la, c’est sa bite qui parle.

Alors que je parle aux flics, je commence a sentir des demangeaisons au niveau du boxer. Je regarde ma montre, ca fait bientot 40 min que j’ai pris le Viagra, et double dose en plus. Je dis que je suis pas tres bien, qu’il faut que je m’assoie, esperant dissimuler mon chapiteau le mieux possible. Ca craint... C’est tellement pathetique qu’au fond de moi j’eclate de rire...

Et le pire est a venir... sans crier garde, le gros policier crie un ordre aux autres en indonesien, et en l’espace de 30 secondes, il n’y a plus personne autour de moi... La vie nocturne commence alors a reprendre ces droits: Manggarai, c’est le repere des transsexuelles, que je commence a apercevoir un peu partout. Il n’y a pas de taxi a cette heure-la donc je dois rentrer a pied. Cela signifie me taper 1 km de travestis avec la gaule... J’ai plus de fierte a ce moment-la de toute facon donc je baisse la tete et j’y vais, faisant du mieux que je peux pour repousser les avances en tout genre (“Me Fuck You Long Time Mister...”).

Quand j’arrive finalement devant ma porte, mon garde me regarde avec un grand sourire. Je sais ce qu’il est en train de se dire; c’est quelque chose comme “Ne t’inquiete pas bonhomme, je vais m’assurer que tout le voisinage soit bien au courant de ta petite viree nocturne”. Je pense a la fille qui m’attends a la maison et ca me rassure... Je sonne a la porte.... pas de reponse... 1 fois, 2 fois, 10 fois, rien !!! Putain c’est pas possible!!! Je telephone a Newton, toujours rien....

A ce moment la j’ai compris que c’etait une soiree loose alors je me fais philosphe... je vais dans le garage, prends un carton et m’endors sur ma quille. 1 heure plus tard, la femme de menage arrive et m’ouvre. Je decouvre Newton au pieu avec les filles en train de dormir. J'en peux plus... Je prends une douche, enfile une chemise, et je pars pour le boulot... Je suis pas content, j’aime pas les lundis matins...

Le Bar At the Shangri-La: Le B.A.T.S Jakarta

Le BATS, Bar At The Shangri-La, fait partie des endroits incontournables de Jakarta. C’est un bar pour expats et voyageurs d’affaires, qui profitent d’etre loin de leurs femmes pour s’amuser avec des filles qui ont 20 ans de moins qu’eux. Un petit coup de savon avant d’arriver pour faire partir l’alliance, et voila nos hommes en chasse. Beaucoup de filles au BATS, n’importe quel soir de la semaine: Une valeur sure.

Les filles du Shangri-La, c’est une de mes specialites a Jakarta, apres celles Stadium bien sur. J’ai beaucoup pratique. Un coup d’oeil, 2 mots echanges, je sais a qui j’ai affaire. La prostituee du Blok M, la fille de Jaksa, la femme mariee, l’etudiante qui arrondit ses fins de mois, la chanteuse, l’amante, la petite amie professionnelle, les men-eaters, les killeuses, les filles perdues.... Elles ont un point commun, elles s’amusent, et elles amusent. Pour elles, les hommes sont des porte-monnaies: Ils paieront, tot ou tard, le lendemain matin ou dans un mois, c’est inscrit dans leurs genes. Elles ont leurs faiblesses cependant, qui permet aux inities de retourner la situation a leur profit. Subtilite, patience et ruse sont alors les maitres mots du Shangri-Shaker.



Le band, change tous les 3 mois, mais le repertoire reste le meme: des chansons du Top 40 a en vomir. Le seul temps de repos est donne par le DJ, qui releve un peu le niveau cote musique pendant la pause de Kevin, Bruce et Steven. On sait pas ou ils vont les chercher leurs musiciens, soit au Quebec soit dans le passe mais ils sont toujours bien ringard, habilles comme des ploucs a faire des choregraphies d’outre-tombe. Y vaut mieux etre bourre pour triper au BATS, parce que quand on a 25 ans, c’est un peu glauque de voir tous les papis avec leurs petites indonesiennes en mini-jupes. Mais on y arrive quand meme, parce qu’on fait souvent des rencontres, toujours inesperees et loufoques, et c’est pour ca que j’aime bien y faire un tour de temps en temps (pour un exemple, consultez les soirees Looses de Mr K part III).

Lieu :

Hotel Shangri-La

Class :

Un bar d’hotel 5 etoiles avec plus de prostituees qu’au bois de boulogne, c’est dur a categoriser, donc on dira mid-class. C’est cher en tout cas, 80 000rp l’entree)

Nakal :

Oui, cf plus haut

Originalite :

Voted Jakarta’s Best Bar en 2006

Note :

5/10