Monday, November 17, 2008

Le jaipongan de Jatinegara: exode fantasmagorique en pays Sunda

Le Stadium est un accomplissement… qui n’intervient qu’après un long processus d’apprentissage de la nuit à Jakarta. L’appréhender d’emblée, sans histoire, sans passé, lui ôterait une bonne partie de sa valeur. Il n’est pas a-historique. Il n’est que le prolongement de l’histoire pervertie de la mégalopole. Et avant, il y a … le Jaipongan de Jatinegara !

Il est des lieux perdus, pourris, isolés, crades, qui sont régulièrement décrits et commentés dans ce blog. A juste titre. Ils sont la colonne vertébrale de la ville. Sa soupape de sécurité. L’envers de la politesse récurrente des Jakartanais (comparé à Douala…). Une des facettes de son économie souterraine. Ils sont le moyen de devenir amok sans mettre le feu à son voisin (quoique…). De se rebeller contre un mariage arrangé. De créer de la valeur au foncier 24 heures sur 24 (il arrive aussi que les garages de voiture se transforment en restaurants la nuit après la fermeture pour rentabiliser, à Bogor par exemple !).

Certains de ces lieux sont connus parmi les initiés. Certains s’affichent. D’autres se vendent, vulgaires, en appliquant les recettes bien connues : bières chaudes, techno inepte, déshabillés invisibles, lumières tamisées, hôtesses clonées, etc. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est un lieu résistant qui reflète les traditions indonésiennes dans la capitale urbaine, pauvre, riche et dévoyée, obsédée, souvent ridicule. C’est la manifestation nocturne de la culture austronésienne, militante, en-dehors du dangdut emprunté aux indiens et mis à toutes les sauces : cérémonies, mariages, sunatan, évènements sportifs, télévision, etc.

A l’arrière d’un ojek (moto-taxi), vous naviguez entre les bemo et les Kijang, les terminaux de bus des alentours de Kampung Melayu, et vous vous rendez à la station de train de Jatinegara. Pourquoi ? Parce qu’un ami indonésien vous a dit que se déroulait ce soir la fête du jaipongan, un truc à ne pas rater puisque l’on s’intéresse sur ce blog aux manifestations culturelles locales (ben oui). Mais c’est où ce truc ? On est au milieu de nulle part là ! Mais si, tu vois le parc là-bas ? Et ces échoppes sur la droite où des gosses se dandinent sur de la musique… dangdut ? Tu tournes à gauche juste avant, et tu traverses la voie ferrée. Regarde quand même un peu des deux côtés, les barrières ne marchent pas à tous les coups ! Et après ? Après, tu prends la ruelle à droite (y a pas de lumière c’est pas grave, ce ne sont que des dépôts d’armes « illégaux »), et tu continues, doucement…

Et là ? Là, vous voyez ce qui va vous obséder des mois durant. Vous voyez une scène de spectacle, puis une deuxième scène de spectacle. Colorées. Agitées. Bruyantes et saturées. Surélevées, avec bien sûr le petit tissu de batik par en-dessous. Pour faire classe. Et dessus ? Dessus, des danseuses engoncées dans leurs habits traditionnels, des kebaya bien serrés, des roses, des jaunes, des bleus… fardées à l’extrême, avec des coiffures incroyables sur la tête, des chignons hallucinants. Et des musiciens, des joueurs de gamelan, de suling, d’angklung, de gong… Et la mama-ibu de tout ce petit monde, entre deux âges, assise au bord de la scène, surveillant ses élèves… et ses clients, tançant les habitués pas assez prompts à balancer des pourboires dans le corset des chastes danseuses.


Il faut vous attabler, vous poser sur ce petit banc de bois à quelques mètres où vous attend un moustachu (ben oui, il est indonésien), commander « bintang satu ! », ne pas faire attention aux détritus tout autour, à l’odeur nauséabonde. De toutes façons vous êtes en sécurité puisque vous êtes sous le pont qui soutient… l’autoroute ! En fait non, vous êtes en pays Sunda (Ouest de Java) et vous n’allez pas en partir de sitôt. Vous en avez pris pour un bail en fait. Vous vous en doutez un peu parce que vous ne pouvez détacher vos yeux de ces sinden (danseuses), aux formes parfois rebondies, parfois très jeunes. Mais surtout maquillées jusqu’à l’impossible après des heures de préparation.

Des heures de préparation pour… quelques gars déguenillés en savates, élégants et l’air de n’en avoir rien à foutre, un sourire béat au coin des lèvres, esquissant quelques passes de pencak silat, l’art martial local qui paraît bien peu martial dans ce contexte évasif ! Si leurs jambes traînent à l’abandon et s’adonnent librement à quelques enlevés-jetés assez mous, en revanche leurs bras sont vite saisis au passage par la chanteuse accroupie au bord de la scène. Normal, puisque quelques billets de mille roupies dépassent de leurs poings serrés. En revanche la main innocente, une fois agrippée, ne lâche pas prise aussi vite et l’on assiste ainsi à des « poignées de main » interminables pouvant durer plus de temps qu’il n’en faut pour vider sa bouteille de bintang ! La poignée de main n’est perdue pour personne d’ailleurs, car la chanteuse a vite fait de repérer au passage la prochaine victime (bien consentante).

C’est enchanté que l’on assiste à ce ballet hors du temps, en suspension, irréel et pourtant bien ancré dans cette misère des bas-fonds de Jakarta. D’où vient que ce décor sale paraît si accueillant et confortable, que les voyous patibulaires des alentours semblent ici inoffensifs, que les bières chaudes ont un goût d’ambroisie, que la circulation de l’autoroute si proche devient silencieuse, que la petite scène se transforme en tremplin aux artistes, que les ivrognes titubants ont l’air de petits Bruce Lee d’opérette ? Ce n’est que la magie du jaipongan qui opère discrètement pour vous ouvrir les portes d’un monde d’harmonie parfaite. Cette magie s’exerçant grâce à la volonté du petit peuple de s’évader et de quitter la dureté quotidienne d’un sort malheureux. Cette magie créée aussi par les artifices des dukuns qui truffent littéralement de diamants les lèvres des sinden pour leur offrir une séduction irréelle, leurs yeux pour leur donner un regard langoureux, leurs jambes et leurs bras pour leur impulser des gestes admirables de grâce, leurs poitrines pour les rendre attirantes et sensuelles. Pauvres créatures, ces sinden, qui devront recourir aux services de ces mêmes dukuns pour leur enlever ces diamants une fois leur carrière accomplie. Sinon, elles risquent plus terrible que la mort, l’absence même de mort et l’agonie éternelle. Une sinden dont le dukun attitré n’aura pas retiré ses diamants magiques sera en effet incapable de trépasser et devra errer indéfiniment entre la vie et la mort…

Il est tard, le spectacle se termine et les sinden se retirent emmenées par leurs becaks vers quelque destination inconnue. Il vous faudra vous plonger dans l’extase de ce spectacle inimitable, jusqu’à la fin, pour savoir le lieu de leur retraite et espérer, peut-être, échanger quelques mots doux et des caresses inespérées, hors d’atteinte… à moins que vous ne décidiez de remonter sur votre ksatria pour vous diriger vers le stadium, un tout autre univers…

Monday, June 23, 2008

Le V2

Le V2

Qu'est ce qui différencie le V2 des autres one-stop entertainment venues de Kota ?
A priori pas grand chose, au premier abord la deco fait penser a un mini Sun City.

Ce qui le rend unique, c'est son manque d'à-propos, son dédain pour la transition, qui lui donnent un cote 2e degré parfois drôle…souvent pathétique.

Le groupe - pas mauvais soit dit en passant - termine abruptement son premier set sur une langoureuse chanson d'amour…les musiciens descendent en vitesse. Un blanc, comme un soupçon d'inachevé dans l'air, la perplexité se lit sur les visages. La dessus, le DJ, appelons le DJ Vas-y tu Sors pour protéger l'anonymat du changeur de disque le plus mauvais d'Asie, enchaine sans transition aucune avec de la mauvaise house music…arrivent les danseuses, encore légèrement vêtues, qui commencent leur strip tease sur « bad boys, bad boys, what you gonna do », la chanson la moins propice au strip tease du monde…la, je sens comme une présence derrière moi. Je me retourne. Une énorme moustache me fait front. Elle appartient a un individu etrange vetu de noir, portant une enorme croix en pendentif, appelons le Panthere. Panthère, malgre ses airs mechant de Preman du Timor, c'est un brave gars…en tout cas il fait des efforts.

Comment tu t'appelles ? me demande Panthère.

Susanto, réponds-je.

Bagus, bagus!!! allez on se tape dans la main…

Ca y est, je crois qu'on s'est tout dit…je retourne a la table, un vieux chinois me propose de boire au goulot de sa bouteille de Chivas…non merci, j'aime pas le whisky…il insiste, « good, good, ayo minum, bagus »…non, j'aime toujours pas le whisky… et oui, le V2, c'est aussi des conversations flamboyantes, et des rencontres encore plus inoubliables que les transitions du DJ…ca fait environ 45 minutes que les danseuses sont sur scène, c'est long ce strip tease, on commence a s'ennuyer… dans ce genre de bar, il y a toujours des vieux gars, l'air patibulaire mais presque, assis tous seuls a une table, qui fument des kreteks en regardant dans le vide, jusqu'à ce qu'il leur prenne l'envie de boire de la tequila et de palper des nichons… c'est la que tout s'enchaine, les filles sont maintenant complètement nues – enfin presque, elles ont encore des chaussures, parce que c'est par les pieds qu'on attrape le masuk angin, elles descendent dans la salle, boire avec les clients et se faire tripoter, ca devient n'importe quoi…la chanteuse revient, monte sur scène pour le deuxième set, puis voit les filles remonter sur scène…elle redescend en courant. Personne ne lui a dit que ce n'était pas encore fini…

Des chinois nous invitent dans une salle karaoke qu'ils viennent d'ouvrir...on se met en route et on se rend compte que le V2, c'est immense…une grande partie de la superficie du V2 est occupée par des couloirs, le thème de la décoration, c'est les arbres. Il y a un grand salon ou plein de jeunes filles attendent le prince charmant…ou un vieux moustachu, c'est selon disponibilite. On arrive finalement dans la salle karaoke…la aussi c'est immense…il y a un salon, une salle de bain, et une chambre, avec un grand lit et des oreillers, au cas ou les chansons de Bon Jovi dégénèreraient en batailles de polochon… apparemment on peut tout commander : du jus de fruit multivitamine pour le petit dej a 6h du mat, aux cachets d'ecsta, accompagnatrices, etc…

En sortant, on passe devant un warung sur le parking et on y voit l'une des filles, en gabardine de Colombo, manger un bubur ayam toute seule, avec une tronche de cadavre, ca m'a coupe l'appétit (ca tombe j'ai lu par la suite dans le guide Michelin que leur Bubur Ayam etait aussi mauvais que leur DJ).Selon l'un des videurs, chaque fille est payée 1 million par soir…c'est le prix de l'indécence…

Restent deux étages inexplorés…avis aux aventuriers…

Monday, May 26, 2008

Oscar

Et l’Oscar du meilleur bar de Blok M est décerné a…OSCAR PUB!!!!!!!!

J’étais déjà passe devant, mais je n’avais jamais ose m’y arrêter…pour moi l’Oscar - excentre tout au bout de Jalan Falatehan, a cote de la station de bus et des putes qui attendent le client revenu bredouille du Top Gun ou du My Bar - c’était le bar le plus pourri de la rue la plus glauque de Jakarta…c’est vrai que vu de l’extérieur, c’est pas très engageant…mais halte aux aprioris.

L’Oscar se démarque en fait des autres bars de la rue et de leur ambiance malsaine et lubrique, ca doit être pour ca qu’il est excentre, pour marquer sa différence…je me suis toujours royalement ennuye au Blok M, et ne reste rarement plus d’un quart d’heure…le temps d’écouter SZ chanter ketahuan, le point culminant de la soirée, avant d’aller au stadium…a l’Oscar, je suis reste 5 heures, et j’ai adore…

Très bon groupe le vendredi…c’est la première fois a Jakarta que j’ai pu entendre dans la même soirée les Clash, Lynyrd Skynyrd, Jefferson Airplane…et Honky Tonk Woman interprete par Reny Jayusman, icône du Rock Indo dans les annees 80-90, la Janis Joplin de Jakarta… c’était assez drôle, a sa montée sur scène, de voir les filles délaisser leurs bules pour se planter devant la scène et filmer la performance sur leur portable…

Apparemment, il ya une dizaine d’années, le Blok M était un endroit incontournable de la scène Rock a Jakarta…l’Oscar semble en être le dernier attribut, le petit bar qui résiste encore et toujours a l’invasion de l’inculture musicale et de la débauche de fin de semaine…un adorable anachronisme.

A l’Oscar, ce soir la, la foule est éclectique, des putes, jeunes et vieilles, un vieux couperose et bedonnant qui se demene sur la piste, mais aussi de jeunes Bule qui sautillent et montent de facon intempestive sur scène brailler un petit highway to hell…et surtout le pilier du bar, client préféré, l’Elvis Indonésien - mêmes chemises a franges et pantalon pates d’ef’, même banane, mais avec une bonne tête de Wijaya.


Bref, le mélange donne à l’ endroit une ambiance sympa et bon enfant, les gens sont la pour s’amuser et y parviennent…

L’Oscar est le laureat incontesté du Blok M, et remporte l’Oscar de la meilleure B.O et du meilleur second rôle pour Elvis Wijaya… un bar à essayer absolument…le vendredi

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Oscar Pub: Jalan Falatehan, Blok M

Class : Low class superieur

Nakal : oui, un petit peu quand meme

Originalité : Bar Rock et presence du Raja (The King en Indo)

Note : 6,5/ 10.

Thursday, May 22, 2008

Le Dragonfly

Le Dragonfly

Le dragon-mouche, c’est le seul bar de Jakarta ou on ne m’a pas laisse rentrer… j’étais mal habille…ca m’a rappelé la France… Comment ca mal habille ? Mon plus beau T-shirt UNSS 1999, on aura tout vu… « C’est ca videur, continue à faire preuve d’arrogance et je vais mettre en peril ton integrite physique…je vais sortir la boite a outil et il va t’arriver des bricoles, je te préviens…ca va finir en chamailleries corporelles avec des contusions et des equimoses cette histoire…aieuu ! non, on tire pas les habits ! Arrêtes, j’ai des lunettes !! Bon, ca va, je m’en vais, puisque c’est comme ca je pars au Cafe Queen et vous ne me reverrez jamais ici…jamais vous m’entendez ! c’est un jamais irrévocable, un jamais Aime Jacquetsque »

J’étais déjà rentré la semaine d’avant donc je me rappelle comment sont habilles les gens a l’intérieur – non Mr. K, c’était surement pas les même gens, c’est pas le stadium ici, les gens rentrent chez eux le matin, ils ont un travail, ou du moins un revenu qu’ils dépensent ici avec enthousiasme. Comment sont ils habilles ? Tous pareils: bien. Ceux qui sont en jean ont le porte-clés Ferrari qui dépasse de la poche, donc on les laisse entrer. Oui, ici les gens ont plein sioux, mais ils ne les envoient pas à l’ARC, même si avec toutes ces bouteilles qu’ils achètent ils devraient se méfier de la sirose du foie. En fait la bouteille c’est souvent un truc a partager, comme un moment Nutella mais en moins intime… il y a souvent un riche mécène qui abreuve ses amis et parfois quelques parasites dans mon genre, un gars qui s’assure que tout le monde est heureux, que tout le monde a un verre plein, et que tout le monde se rend bien compte qu’il achète plein de bouteilles avec son Amex platinium… c’est l’oppose des bars low-class Cambodgiens, ou la bouteille ne se partage pas…elle ne s’ouvre même pas d’ailleurs… les faux nouveaux riches « louent » la bouteille pour la soirée, juste pour qu’elle soit sur la table et que les filles viennent a leur table en espérant qu’ils vont éclater tout le monde avec tout leur argent…bref, tout ca pour dire, au dragonfly, il faut être généreux pour se faire remarquer…

Le bar est grand, mais tout le monde s’entasse sur une piste de danse déjà surpeuplée…les gens dansent avec un visage sérieux, mais lèvent parfois la main en l’air comme PL au club 36, mais un peu plus dans le rythme parce qu’ils se soucient encore du regard des autres…

Ceci dit, beaucoup apprécient cet endroit et pensent, comme Jean Jacques Goldman, que la musique est bonne. Des DJs de classe internationale sont régulièrement invites pour divertir la foule qui n’en demande pas moins…exigence est parfois gage de qualité…

Bref, un endroit a conseiller aux amateurs de musique électronique…a noter que le bar a été rénové et que le menu du resto a été refait par un chef espagnol, sur un nouveau concept : une grande table centrale - concept devenue très tendance a NY – qui permet des aller-retour entre les tapas, le bar, et la piste…

A essayer donc…

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Dragonfly: Graha BIP, Jl. Gatot Subroto 23, Jakarta 12930

Class : High Class.

Nakal : Non

Originalité : le premier club house music/tapas de Jakarta

Note : 5/ 10.

Sunday, May 11, 2008

Iguana (par SZ)

(Parlé)
- Steeve, serais-tu un iguana ?

(Chanté)

- Oui ! Je suis un iguanaaa, wohoho !



Nous sommes en plein Menteng, l'un des quartiers les plus aisés de Jakarta. Vastes maisons et résidences luxueuses.
Et au milieu de tout ça, l'Iguana...


Un bar dangdut dans toute sa splendeur.
Sombre, pas toujours très propre. Décor pas très bien entretenu, briques apparentes...

Les tonneaux en guise de tables : c'est ça, l'esprit Iguana.

12 musiciens semblant s'ennuyer sur scène, piste de danse majoritairement fréquentée par des prostituées "ayam kampung" et leurs clients bedonnants...


Volume sonore saturé, grand dancefloor parfois vide...
Clientèle intrigante et accueillante, beaucoup de blabla entre les chansons, morceaux de 11 minutes...
Le téléphone portable d'un membre du groupe posé sur un ampli qui génère un bruyant "ticitic ticitic" en plein milieu d'un morceau alors que l'appareil reçoit un SMS...

A l'Iguana, on dit que l'espace est un luxe.

Mais alors, vous me demanderez, qu'est ce qui fait de cet Iguana un incontournable de Jakarta ?
Et là je vous réponds sans hésiter : la terrasse !


Ambiance tamisée, lumière rouge, sol en béton...
Arbres, tables avec de magnifiques parasols ...
Au son des appareils de climatisation du bar et des voitures qui passent...
Pleine vue sur la superbe Jalan Soeroso, une rue pas très belle et assez encombrée...
Cette terrasse est en fait majoritairement fréquentée par des prostituées qui font une pause entre 2 danses...


Important : Ce bar est par ailleurs le premier où j'ai réussi à obtenir une version live de ma chanson dangdut préférée : "Sun sing suwe" d'Ike Nurjanah.

Allez une dernière bière au bar, pour la route...

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Lieu : Hotel Menteng, Jalan R.P. Soeroso, Cikini.
(Ne pas confondre avec l'hotel Menteng II, dont l'apparence est identique, mais dont le bar est le Tiga Kuda - cf. revue de TO)

Class : Low Class.

Nakal : Normal pour un bar dangdut.

Originalité : Karaoké à l'étage (je n'ai pas osé aller voir).

Note : 8 / 10.

Sunday, May 4, 2008

L'Asmoro ou l'initiation à l'univers Dangdut (par SZ)

Ce bar est une bonne image de Jakarta : Il faut patiemment apprendre à l'apprécier.

Comité d'accueil

La première fois qu'on franchit la haie d'honneur de prostituées pour rentrer dans l'étroite porte sombre de la triste Jalan Blora, on est un peu effrayé ("Attention à ne pas faire tomber votre téléphone portable, vous ne le retrouverez pas" m'a dit un jour mon chauffeur de taxi en arrivant dans cette rue). Une musique répétitive et assourdissante qu'on ne connaît pas est jouée par une ribambelle de musiciens qui ont l'air de s'embêter et une chanteuse criarde. Les clients semblent bizarres et c'est plein de prostituées, surtout sur la sombre piste de danse. Le décor est glauque et un peu sale. Au secours!


La seconde fois qu'on va à l'Asmoro, on est complètement bourré, vue la première impression qu'on en garde. Alors, on s'en fout, on commande de la bière et on se risque sur la piste de danse au milieu des filles, essayant d'appréhender les pas de danse de cette musique qu'on ne maîtrise pas, au rythme bizarre et qui fait un peu mauvais genre. Heureusement, des gars semblant bien éméchés (portant souvent moustache ou casquette) nous donnent quelques leçons de déhanché. Bien vite, l'euphorie de l'alcool aidant, on se retrouve sur scène à jouer du djembe ou du gamelan (percussion indonésienne).


La troisième fois qu'on va à l'Asmoro, on veut faire découvrir ce lieu à quelqu'un à qui on a dit un jour où on avait trop bu 'Il faut absolument que tu vois ça !'. Alors, pour essayer de lui prouver que c'est bien, on se persuade que c'est pas si mal. On attache de l'importance à ce qui nous a jusqu'alors échappé. Oui cette musique fait mauvais genre, mais au fond, est-ce qu'elle n'est pas belle ? N'a-t-elle pas l'innocente expression d'une timide plainte, mystique, envoûtante ? Et ces filles du kampung un peu vulgaires qui dansent et viennent nous servir nos bières, jamais elles n'ont eu d'attitude racoleuse, est-ce que ce sont vraiment des prostituées ? (et est-ce une question si importante ?) Et ces gens 'bizarres' qui sont là, est-ce qu'ils ne viennent pas juste pour s'amuser ? Ne serait-on pas à un genre de bal musette ?


La quatrième fois qu'on va à l'Asmoro, on l'aime. On connaît quelques morceaux dangdut qu'on demande en song request, la piste de danse ne nous fait plus peur car on sait qu'on ne sera pas la victime de mauvaises intentions. On danse et on rit. On découvre aussi que le flûtiste a en stock 30 modèles différents de son instrument, et on constate que le tube dangdut 'Kucing Garong' (le chat voleur) n'est pas plus répétitif et criard que 'Bliss' de Muse ou 'Special K' de Placebo.

L'Asmoro : Pas de Madame, mais bien un Monsieur Pipi


Lieu : Jalan Blora, rue adjacente à Sudirman (proche de Plaza Indonesia)

Jalan Blora, ses sate et ses Bajaj...

Class : Low-class

Nakal : Un peu

Originalité : Prévoir 3.000 Rp. de rab pour payer les mouchoirs qu'on vous servira de force.

La propreté : un credo de l'Asmoro
(Observez aussi le peigne libre service : un concept Asmoro)

Note : 7,5 / 10

Thursday, April 17, 2008

Le Red Square

Le Red Square

The Red Square, la Place Rouge en Francais, ou Krasnaya ploshchad en Russe - appelée a l'origine Pozhar - a pris sa forme actuelle sous le règne d'Ivan III, en 1493, et est devenue depuis l'une des places les plus célèbres du monde avec la Grand Place eud' Roubaix. Contrairement a ce que l'on pourrait penser, la place rouge ne tire pas son nom d'une quelconque référence au communisme ou a la couleur des briques avec lesquelles de nombreux édifices environnants ont été construits, a l'époque de la vague d'immigration chti qui a déferlé sur l'Europe de l'Est propageant la culture brique rouge-mullet-tunning dans toute la future URSS. Non, ce nom vient en fait de la traduction du mot russe krasnaya, qui peut signifier Belle, mais aussi Rouge.

En tapant Red Square sur le Google Indonésien, le premier lien a s'afficher ne fait référence en aucune manière a Ivan III ou au Pozhar, mais a un bar a Vodka nakalo-classe de Senayan, célèbre pour le jonglage de bouteilles enflammées des serveurs, le déhanché de la serveuse, et l'abondance de jeune femmes court-vêtues qui dansent sur la table centrale. Malheureusement, a Jakarta, Red Square, ca évoque plutôt ca… J'imagine bien les jeunes ados indonésien de passage a Moscou s'exclamer : « Nan !!! Énorme, regarde cette place, elle s'appelle comme le bar de Senayan Arcadia !! »


Quand je pense a la place rouge, je pense plutôt Kremlin, KGB, espionnage, James Bond…le voila le lien : James Blond, alias Mr. X, qui a fait du Red Square son terrain de chasse favori, son Berlin Est…le blackberry y est devenu une arme absolue que Mr. K n'est pas prêt d'oublier, lui qui avait ose prétendre infiltrer le réseau de Mr X (voir les soirees de Mr Konard)…

La première fois que j'ai entendu parler du Red Square, c'était en ces termes : « c'est trop bien, les gens dansent sur la table et tout… » je pense que ce qu'il voulait dire c'est « les gens dansent sur la table et… et c'est tout »… parce que c'est a peu prêt tout ce qu'il y a a dire sur le Red Square, probablement l'un des bars les plus surestimés de Jakarta…si je monte parfois sur la table, ce n'est pas pour faire admirer mes pas de danse diaboliquement funky et chaloupes, c'est juste qu'on y respire mieux qu'en bas, au milieu de cette foule éclectiquement pathétique qui perd toute raison et manières au dépends de ses plus vils instincts, réveillés par la vision incessante et indécente de petits culs se trémoussant sur la Table.

Au Red Square, il faut être encore plus torché que les bouteilles en feu pour s'y amuser…si bien que le lendemain au reveil on risque de ne plus se rappeler qu'on s'y est amusé jusqu'à ce qu'on s'aperçoive en allant pisser qu'il y a une brosse a dent dans la salle de bain qui n'est pas a toi…

Sunday, April 6, 2008

Classic Club ou "Bunker" (par SZ)

Tout commença lors d'une soirée chez celui qui est connu sur ce blog sous le nom de Mr. X (et qui n'a toujours pas posté une seule revue sur ce blog, alors qu'il se barre bientôt... Bon sang mais tu te fous de qui Mr. X ?!).
Bref, à l'approche de la fin de cette soirée, quelques bouillonnants lurons ne comptèrent pas en rester là. Mais où aller ?
TO avait un bar en stock, dans le bloc-notes de son portable : "Bunker : bar à tester, du côté de Pasar Baru"... L'idée d'aller dans une boîte surnommée "Bunker" m'intrigue. Ayo !

On demande au Blue Bird de nous conduire à l'hôtel Classic, sourire illuminé du bonhomme. Vous savez, ce genre de sourire qui signifie "Ah OK, je vois bien le genre, bande de coquins !". Il va même jusqu'à signaler sa destination par la fenêtre de sa voiture à ses collègues au repos. Ca commence bien...

Le cadre du bar est surprenant. Tout en long. un côté lumineux / billard / lounge / toilettes, un côté sombre / piste de danse / DJ. Entre les deux, le bar et une espèce de grande sculpture bizarre. Et partout, des putes. De toutes les nationalités (et essentiellement des pays situés entre la Pologne et les Philippines). Et puis, des clients pour les putes (en majorité d'origine chinoise).

Le fermier dans son pré.


On requête Ketahuan, The Shadows, 2 trois trucs, et puis bon, bah voilà quoi, on a vite fait le tour en fait...

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Lieu : Classic Hotel, Jl. K.H. Samanhudi 43-45, Pasar Baru.

Class : Mid-High.

Nakal : Oui.

Originalité : La sculpture !!

Note : 3 / 10.

Sunday, March 16, 2008

Jalan Tebet Utara Dalam (par SZ)


Un autre visage de la nightlife à Jakarta...


Des petits restos fast food, warungs et autres bars sympas, en plein air. Endroit agréable. On n'y trouve pas de la grande cuisine mais une ambiance décontractée, bon enfant, ça rigole. De la bonne musique aussi. Population indonésienne plutôt jeune.


Après manger, on peut se faire une petite chicha pas chère, toujours en plein air. Divin.

Square Cafe

Mes coups de coeur : De Jons Burger (bonne musique rock), Square Cafe (pour la chicha)

De Jons Burger

Seul petit hic : Pas d'alcool servi et ce n'est même pas trop autorisé d'en ramener du Circle K d'à côté avant une heure avancée de la soirée.

A lire également : La revue de FV sur le Comic Cafe.

Saturday, March 8, 2008

Le Malioboro: L' Autre Monde… Ou Le Reflet de l’Inconscient (par Mr. J)


Non, ce n’est pas à Jogja et non ce n’est pas une rue (enfin si, il y en a plein mais là, on ne parle pas de ça…c'est tout) et c’est à ne pas RATER !


Avec mon alcoolite habituel Mr Pn, en direction de Kota (pour changer ;-) à bord de la bat–Kijang black finitions, bières à la main et armés de notre sourire rictus de dégénérés mentaux quand on sort. Nous voilà, hardis petit (patapon) à la recherche d’une auberge afin de nous apaiser...

Surprenant me direz-vous!! Tout le monde en peignoir au bar!!

Quelle aubaine! Au détour d’une ruelle sombre (Gadja Madah), au bout de nulle part (presque devant le Monas), une tour d’un gris inquiétant nous toise…
“A qui que tu crois qu'tu fais peur, tour de tapette ?? Yo, je m'en vais te rentrer dans ton garage direct oim !!” ... “ Ah, bon, le garage plein… Ok, bon, on se gare à côté alors.. merci monsieur..”

Ca ne présage rien de bon… C'est pas grave, on est fou.. on y go quand même… “Bonjour, c'est quoi ici ?? Ah… c'est Hotel/Spa/Lounge bla bla… ok, ça marche.

2 minutes après, on est en calbute dans le big bain bouillonant…

“-Euh… Mr. J ?

-Oui Mr. Pn??

-Ca sert à quoi la barre devant les miroirs ??

-Je sais pas Mr. Pn … ; )"

Bref, petits bains, douches, sauna et on monte a l’inévitable 1er étage.. Booking rapide pour massage et là, on bloque : 3 portes: 1 avec de la musique naze et des bouteilles de vin, 1 sans bruit (c'est le cinéma, apparemment ??), et 1 avec de la techno/dance bien forte et pas trop mal...

Donc nº3 :
Oups, on s’est peut-être trompé… pourquoi il y a plein de nanas en jupettes ?? Des Slaves, des Thais, des Chinoises etc… On se pose dans un coin en espérant être oubliés, ça marche, on peut boire nos petits Bacardi Coke trankilou en attendant le massage...

Quand 4/5 nanas légèrement vêtues débarquent et montent sur un bar vide vers le milieu de la pièce.. elles dansent et finissent assez vite avec ce qu'il y a de plus petit comme vêtement sur terre (corde d'arc ou lacet de basket, il y a de nombreux modèles malgré le peu de tissu). Elles ne se démontent pourtant pas. Elles s'en foutent carrément en fait... et s’amusent entre elles... Brrrr… Puis se baladent dans la salle proposant de boire des verres en se laissant, bien sur!, regarder de très près (genre touché quoi..) avec les mains ou le visage… baaah, c'est sale...

Je rappelle que nous sommes en kimono/short… il faut donc faire attention (moi je pense à CR, et ça me calme direct)

Au bout d’une heure d’attente en évitant tout se remue- ménage, on comprend qu'on nous a oublié... on va donc réclamer notre massage, qui au final ne sera pas à la hauteur de cette salle… Y a pas à dire, rien ne vaut les DELTA BETA GAMMA.

A faire au Malioboro : Se garer dans la tour d’à côté, faire le spa qui n’est pas trop mal, monter boire un coup dans cette salle qui mérite d’être vue (environ 1h00 ) et se casser…

Le Malioboro fait aussi hotel à des prix tout à fait abordables. Néanmoins épouses dévouées, si votre compagnon y passe la nuit, ce ne sera pas pour l'emplacement (qui est pourtant central reconnaissons-le)

Lieu :

Gadja Madah, Kota, un peu avant plaza Gadja Mada

Class :

Mid-high class

Nakal :

Oui, très

Originalité :

Tenu par le proprio du Stadium , qui a ouvert le Sumo a Kelapa Gading dans le même genre, massage shiatsu cette-fois ci par contre.

Note :

4/10

Thursday, March 6, 2008

Le Stadium (par TO)


La revue sur le Stadium, c’est pas facile facile … on parle d’un monument de Jakarta… A visiter ici il y a Sunda Kelapa, le Monas, et puis le Stadium. C’est vraiment la boite incontournable de la ville …
Le stadium est ce que l’on appelle un one stop entertainment center, c’est-à-dire qu’on trouve tout ce qu’il faut pour s’amuser en un seul et même endroit. Un restaurant, un lounge, une salle de musique live, plusieurs bars, une discothèque, un karaoké, un salon de massage, un spa, un casino… et puis aussi et surtout de l’alcool, des prostituées, des drogues … Les drogues, en général c’est de l’ecstasy, qu’on demande directement au serveur ou au videur. Il y a des pétards aussi, de la coke et du shabu-shabu (méthamphétamine), disponible quasiment aux yeux de tous … bienvenue en Indo… La police ne dit rien, mais elle fait quand même des contrôles d’urine et des fouilles sur Hayam Wuruk donc ne dites pas que vous ne saviez pas…

500 mètres avant d’y arriver, on a déjà le coeur qui bat. Une petite mafia tient la rue, imposant par exemple une "taxe " à tous les taxis qui s'y arrêtent... On comprend que c’est pas la police qui fait la loi ici… Une voiture de flic passe de temps en temps chercher une enveloppe, puis disparaît, comme si de rien n'était... On se fraye un chemin entre les motos, les vendeurs, les mendiants, les pickpockets et les prostituées et on monte les 4 étages jusqu’a la discothèque L’endroit est enfumé, sombre, baroque. La musique, de la tribale lourde, répétitive, est plutôt bonne, elle inspire quasiment tous les autres clubs de la ville … enfin faut aimer … on se fait bousculer, accrocher par les mamas et par les dealers. On jette un coup d’oeil en arrière pour voir si on a pas perdu ses potes et on s’enfonce dans la masse, jusqu’au podium. Le podium, c’est le domaine réservé des étrangers. Pas surprenant, c’est aussi la qu’il y a toutes les filles qui traînent dans les bars d’hôtels genre BATS et Cie. A droite du DJ, pas mal d’ados, trop gâtés, et souvent bien défoncés … Les homos sont disséminés un peu partout, mais globalement, ils sont tout autour des bules (les "blancs" en Indonésien) : quelques-uns sur le podium, dans la fosse au premier rang, ou autour du petit escalier qui mène aux chiottes, prêts à vous mettre une main au cul. Sur les tables, des indos, plutôt âgés, seul ou en groupe, et qui se font amener une fille par les mamasans dès leur arrivée. Ils restent vissés sur leurs sièges à fumer des kreteks pendant des heures, jusqu’à ce qu’ils se disent qu’il est l’heure de niquer, et alors ils filent dans les chambres ou au karaoké. Les prostituées sont un peu partout aussi : celles qui bossent au stade sont à l’entrée, au bar ou dans les canapés, et celles qui viennent de l’extérieur se trouvent au bar côté piste de danse et tout autour, ainsi qu’au balcon.

Au Stadium, on y va à n’importe quelle heure, n'importe quel jour, le mardi soir ou le samedi après-midi et c’est toujours pareil … même musique, même atmosphère… On y perd un peu ses repères, et quand on en ressort au petit matin, ébloui par le soleil et qu’on replonge dans la vraie vie, avec les voitures, les employés en route pour le boulot et les vendeurs de rue, on prend peur et on a envie de pleurer comme un nouveau-né qui ouvre les yeux pour la première fois… Enfin ça c’est quand on fait vraiment le stadium… parce que ce n’est pas une boite normale, on peut pas y aller juste 5 minutes et repartir … faire le stadium, c’est s’y abandonner complètement, 10, 15, 20 heures d’affilée à danser, à errer entre les différents étages, à observer les gens, les filles… Toute la nature humaine dans ce qu’elle a de plus sombre et de plus faible se trouve réunie dans cet endroit, et pas de bol les proprios ont oublié d’allumer la lumière.


Jakarta Stadium Disco: DJ Booth

Jakarta Stadium Disco depuis la fosse


Jakarta Stadium Disco depuis le podium

Lieu :

Hayam Wuruk, à côté du 1001

Class :

Mid class

Nakal :

Oui

Originalité :

La référence des boîtes de Jakarta, ouvert non-stop de samedi 16h au lundi matin

Note :

10/10

Sunday, February 10, 2008

Top Gun (par SZ)

Le Top Gun est situé sur Jalan Pelatehan, dans le quartier glauque de Blok M, haut lieu de la nuit jakartanaise. Un bel étalage de la misère humaine. Les vieux porcs frustrés viennent faire leur marché parmi les innocentes "ayam kampung". Les "ayam kampung" ("les chicks du village") sont des filles habitant dans les quartiers populaires (souvent excentrés) de Jakarta, qui ont compris qu'elles gagneront plus d'argent en se prostituant plutôt qu'en faisant des boulots de base à Jakarta. Des petites voix douces et innocentes qui lancent des timides "Hello Handesome" à votre passage, dans la rue ou à l'entrée des bars... Il y a quelque chose qui cloche.

Les 2 bars phares de Jalan Pelatehan sont le My Bar et le Top Gun. Ce sont les plus peuplés, et aussi ceux qui ferment le plus tard. Si vous aimez danser sur de la techno, allez au My Bar. Si vous préférez la musique live, venez donc au Top Gun.



Le Top Gun c'est un espèce de cocktail explosif de n'importe quoi. Des vieux expats entourés de putes, des gens qui jouent aux fléchettes, au billard, des gens bizarres, des matchs de foot en sourdine, à manger, à boire, un groupe live souvent en décalage complet avec l'ambiance malsaine du bar, jouant au choix Beyonce ou les Rolling Stones (solos compris), une piste de danse, un podium gluant...


Comme si les créateurs de ce bar avaient voulu être sûrs de n'oublier aucun des ingrédients qui pourraient potentiellement attirer des clients. Et le pire, c'est que c'est réussi.


A mes yeux le bar le plus marrant de la rue, malgré les nombreuses mains qui viennent vous caresser les côtes.

Expérience que je conseille : Faites une song request et demandez à chanter... C'est marrant d'avoir un attroupement de filles criant et dansant à vos pieds. On se prendrait pour Paul Mc Carthney...

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Lieu : Blok M, Jalan Pelatehan.

Originalité : Quelques très jolies serveuses.

Class : Low-Mid Class.

Nakal : Oui.

Note : 5 / 10.

Friday, January 25, 2008

CJ's (par SZ)

Welcome !

Parlons sans complexe, nous voici dans un bar à putes.

Mais attention !
Pas un simple bar à putes du Blok M, sal et vulgaire.
Non ici, on est à l'hôtel Mulia. Le luxe !

Pour faire oublier donc qu'on est dans un lieu de débauche, on met le paquet : entrée coûteuse qui donne une impression de prestige (70.000 roupies la petite bouteille d'Heineken), décor luxueux et intimiste, groupe live branché (occidental de préférence), sono de qualité... Non vraiment, c'est classe ici !


Le plus souvent, seuls le personnel et les putes sont d'origine indonésienne. Les clients du bar sont généralement aussi ceux de l'hôtel, rejoints par d'autres occidentaux, japonais ou chinois.

Assis sur leurs jolies tables en zigzags, ils attendent d'être suffisamment bourrés pour oser aller titiller les putes qui attendent patiemment debout en rang d'oignon le long de la balustrade du fond.


Rien de bien glorieux donc. Allez, je finis mon lemon squash et je me casse !

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Lieu : Hôtel Mulia, Senayan.

Originalité : Récemment refait.

Class : High class dans la forme, Low class dans les fond.

Nakal : Oui mais dans le luxe, s'il vous plaît.

Note : 2 / 10.

Monday, January 14, 2008

Pendant ce temps là, à Muong Khuong... (par MV)

(Hors série spécial 2008)

Il est 18h20 à Muong Khuong, ville du bout du monde, tout là-haut dans le froid des montagnes vietnamiennes. Je sors de mon "nga ni" (auberge), pour trouver un truc à béqueter, vu que la veille j'avais failli jeûner en me mettant en recherche à 20h.

A 18h24, j'entre dans le Bau Mai .


La famille est en train de manger à une des tables : "Salut, ça farte ?". Je commande une bière en guise d'apéritif. Alors que je sirote ma bia Hanoï, on m'allume la TV (chose commune dans les bars et restos vietnamiens, c'est vrai que ça distrait vachement les dessins animés en français avec une voix vietnamienne qui couvre le son initial). Bref, 18H29, premier événement de la soirée : les plombs sautent ! Il faut dire que vue la tête de l'installation électrique de la prise TV, ça n'est pas bien surprenant...


La femme appelle son mari aux secours. Le gars examine la prise, l'ouvre et la remet. Après quelques étincelles, ça saute de nouveau. Il teste avec une lampe, ça resaute. Finalement il amène une rallonge pour brancher la TV sur une autre prise.

18h36, 4 hommes entrent dans le bar, visiblement bien éméchés. L'un d'eux est un officiel du Parti Communiste, un genre de policier ou agent administratif quoi, avec le bel uniforme vert. L'un d'eux me fait signe de les suivre : "Karaoke !" me dit-il. On descend, on arrive dans une salle pauvrement décorée, avec un vieux canapé, une TV, un lecteur DVD et 2 micros. Youhou ! Les gars s'en donnent à coeur joie sur des chansons vietnamiennes (équivalent local du dangdut, sans doute). Ils m'encouragent à chanter. J'essaye mais mais c'est dur, avec les tons et l'air de la chanson que je ne connais pas.

On se retrouve rapidement avec 10 bouteilles de bière sur la table. Ici ça ne rigole pas : on trinque et on boit le verre cul sec dans la foulée. Les gars essayent de me parler en vietnamien, j'ai dû essayer de leur faire comprendre 50 fois que je ne parlais pas la langue. De même, je leur ai suggéré à maintes reprises de choisir des chansons en anglais pour que je puisse chanter, mais rien à faire... L'officiel communiste me fait un bisou sur la joue, je me dis qu'il est peut être l'heure de partir, d'autant plus que j'ai faim.

Photo d'Adieu au Bau Mai

Un peu plus loin se trouve le Ga Tan.


Il est 19h04 quand je m'attable avec 2 gars qui ont l'air complètement explosés, en train de fumer des substances étranges dans un genre de narguilé local. Ils me convient à manger du porridge avec eux. Ils me parlent en vietnamien, je ne comprends rien, on rigole bien. J'essaye leur "tabac", je tousse, je trinque cul sec avec eux avec leur "wine" local (très fort), je tousse encore.

19h28, bing ! Les cocos du karaoké d'à côté qui déboulent en titubant et en criant ! Ca sent la fin de soirée. Ils s'attablent et mangent. Puis rebelotte, de l'alcool fort à boire cul sec. 19h38, les gens commencent à rentrer chez eux. Je demande la note à la patronne, elle me fait "7" avec la main. Je me dis "70.000 ? (4 euros) pour un porridge et un peu d'alcool, c'est un peu cher mais j'ai vu pire". Je lui file un billet de 100.000, elle me regarde bizarrement et me rend... 93.000. Donc en fait j'ai mangé pour 7.000 dongs, soit 0,40 euro.

A 19h48 je rentre à l'auberge en ne marchant pas très doit, la nuit a été longue !