Monday, May 26, 2008

Oscar

Et l’Oscar du meilleur bar de Blok M est décerné a…OSCAR PUB!!!!!!!!

J’étais déjà passe devant, mais je n’avais jamais ose m’y arrêter…pour moi l’Oscar - excentre tout au bout de Jalan Falatehan, a cote de la station de bus et des putes qui attendent le client revenu bredouille du Top Gun ou du My Bar - c’était le bar le plus pourri de la rue la plus glauque de Jakarta…c’est vrai que vu de l’extérieur, c’est pas très engageant…mais halte aux aprioris.

L’Oscar se démarque en fait des autres bars de la rue et de leur ambiance malsaine et lubrique, ca doit être pour ca qu’il est excentre, pour marquer sa différence…je me suis toujours royalement ennuye au Blok M, et ne reste rarement plus d’un quart d’heure…le temps d’écouter SZ chanter ketahuan, le point culminant de la soirée, avant d’aller au stadium…a l’Oscar, je suis reste 5 heures, et j’ai adore…

Très bon groupe le vendredi…c’est la première fois a Jakarta que j’ai pu entendre dans la même soirée les Clash, Lynyrd Skynyrd, Jefferson Airplane…et Honky Tonk Woman interprete par Reny Jayusman, icône du Rock Indo dans les annees 80-90, la Janis Joplin de Jakarta… c’était assez drôle, a sa montée sur scène, de voir les filles délaisser leurs bules pour se planter devant la scène et filmer la performance sur leur portable…

Apparemment, il ya une dizaine d’années, le Blok M était un endroit incontournable de la scène Rock a Jakarta…l’Oscar semble en être le dernier attribut, le petit bar qui résiste encore et toujours a l’invasion de l’inculture musicale et de la débauche de fin de semaine…un adorable anachronisme.

A l’Oscar, ce soir la, la foule est éclectique, des putes, jeunes et vieilles, un vieux couperose et bedonnant qui se demene sur la piste, mais aussi de jeunes Bule qui sautillent et montent de facon intempestive sur scène brailler un petit highway to hell…et surtout le pilier du bar, client préféré, l’Elvis Indonésien - mêmes chemises a franges et pantalon pates d’ef’, même banane, mais avec une bonne tête de Wijaya.


Bref, le mélange donne à l’ endroit une ambiance sympa et bon enfant, les gens sont la pour s’amuser et y parviennent…

L’Oscar est le laureat incontesté du Blok M, et remporte l’Oscar de la meilleure B.O et du meilleur second rôle pour Elvis Wijaya… un bar à essayer absolument…le vendredi

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Oscar Pub: Jalan Falatehan, Blok M

Class : Low class superieur

Nakal : oui, un petit peu quand meme

Originalité : Bar Rock et presence du Raja (The King en Indo)

Note : 6,5/ 10.

Thursday, May 22, 2008

Le Dragonfly

Le Dragonfly

Le dragon-mouche, c’est le seul bar de Jakarta ou on ne m’a pas laisse rentrer… j’étais mal habille…ca m’a rappelé la France… Comment ca mal habille ? Mon plus beau T-shirt UNSS 1999, on aura tout vu… « C’est ca videur, continue à faire preuve d’arrogance et je vais mettre en peril ton integrite physique…je vais sortir la boite a outil et il va t’arriver des bricoles, je te préviens…ca va finir en chamailleries corporelles avec des contusions et des equimoses cette histoire…aieuu ! non, on tire pas les habits ! Arrêtes, j’ai des lunettes !! Bon, ca va, je m’en vais, puisque c’est comme ca je pars au Cafe Queen et vous ne me reverrez jamais ici…jamais vous m’entendez ! c’est un jamais irrévocable, un jamais Aime Jacquetsque »

J’étais déjà rentré la semaine d’avant donc je me rappelle comment sont habilles les gens a l’intérieur – non Mr. K, c’était surement pas les même gens, c’est pas le stadium ici, les gens rentrent chez eux le matin, ils ont un travail, ou du moins un revenu qu’ils dépensent ici avec enthousiasme. Comment sont ils habilles ? Tous pareils: bien. Ceux qui sont en jean ont le porte-clés Ferrari qui dépasse de la poche, donc on les laisse entrer. Oui, ici les gens ont plein sioux, mais ils ne les envoient pas à l’ARC, même si avec toutes ces bouteilles qu’ils achètent ils devraient se méfier de la sirose du foie. En fait la bouteille c’est souvent un truc a partager, comme un moment Nutella mais en moins intime… il y a souvent un riche mécène qui abreuve ses amis et parfois quelques parasites dans mon genre, un gars qui s’assure que tout le monde est heureux, que tout le monde a un verre plein, et que tout le monde se rend bien compte qu’il achète plein de bouteilles avec son Amex platinium… c’est l’oppose des bars low-class Cambodgiens, ou la bouteille ne se partage pas…elle ne s’ouvre même pas d’ailleurs… les faux nouveaux riches « louent » la bouteille pour la soirée, juste pour qu’elle soit sur la table et que les filles viennent a leur table en espérant qu’ils vont éclater tout le monde avec tout leur argent…bref, tout ca pour dire, au dragonfly, il faut être généreux pour se faire remarquer…

Le bar est grand, mais tout le monde s’entasse sur une piste de danse déjà surpeuplée…les gens dansent avec un visage sérieux, mais lèvent parfois la main en l’air comme PL au club 36, mais un peu plus dans le rythme parce qu’ils se soucient encore du regard des autres…

Ceci dit, beaucoup apprécient cet endroit et pensent, comme Jean Jacques Goldman, que la musique est bonne. Des DJs de classe internationale sont régulièrement invites pour divertir la foule qui n’en demande pas moins…exigence est parfois gage de qualité…

Bref, un endroit a conseiller aux amateurs de musique électronique…a noter que le bar a été rénové et que le menu du resto a été refait par un chef espagnol, sur un nouveau concept : une grande table centrale - concept devenue très tendance a NY – qui permet des aller-retour entre les tapas, le bar, et la piste…

A essayer donc…

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Dragonfly: Graha BIP, Jl. Gatot Subroto 23, Jakarta 12930

Class : High Class.

Nakal : Non

Originalité : le premier club house music/tapas de Jakarta

Note : 5/ 10.

Sunday, May 11, 2008

Iguana (par SZ)

(Parlé)
- Steeve, serais-tu un iguana ?

(Chanté)

- Oui ! Je suis un iguanaaa, wohoho !



Nous sommes en plein Menteng, l'un des quartiers les plus aisés de Jakarta. Vastes maisons et résidences luxueuses.
Et au milieu de tout ça, l'Iguana...


Un bar dangdut dans toute sa splendeur.
Sombre, pas toujours très propre. Décor pas très bien entretenu, briques apparentes...

Les tonneaux en guise de tables : c'est ça, l'esprit Iguana.

12 musiciens semblant s'ennuyer sur scène, piste de danse majoritairement fréquentée par des prostituées "ayam kampung" et leurs clients bedonnants...


Volume sonore saturé, grand dancefloor parfois vide...
Clientèle intrigante et accueillante, beaucoup de blabla entre les chansons, morceaux de 11 minutes...
Le téléphone portable d'un membre du groupe posé sur un ampli qui génère un bruyant "ticitic ticitic" en plein milieu d'un morceau alors que l'appareil reçoit un SMS...

A l'Iguana, on dit que l'espace est un luxe.

Mais alors, vous me demanderez, qu'est ce qui fait de cet Iguana un incontournable de Jakarta ?
Et là je vous réponds sans hésiter : la terrasse !


Ambiance tamisée, lumière rouge, sol en béton...
Arbres, tables avec de magnifiques parasols ...
Au son des appareils de climatisation du bar et des voitures qui passent...
Pleine vue sur la superbe Jalan Soeroso, une rue pas très belle et assez encombrée...
Cette terrasse est en fait majoritairement fréquentée par des prostituées qui font une pause entre 2 danses...


Important : Ce bar est par ailleurs le premier où j'ai réussi à obtenir une version live de ma chanson dangdut préférée : "Sun sing suwe" d'Ike Nurjanah.

Allez une dernière bière au bar, pour la route...

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Lieu : Hotel Menteng, Jalan R.P. Soeroso, Cikini.
(Ne pas confondre avec l'hotel Menteng II, dont l'apparence est identique, mais dont le bar est le Tiga Kuda - cf. revue de TO)

Class : Low Class.

Nakal : Normal pour un bar dangdut.

Originalité : Karaoké à l'étage (je n'ai pas osé aller voir).

Note : 8 / 10.

Sunday, May 4, 2008

L'Asmoro ou l'initiation à l'univers Dangdut (par SZ)

Ce bar est une bonne image de Jakarta : Il faut patiemment apprendre à l'apprécier.

Comité d'accueil

La première fois qu'on franchit la haie d'honneur de prostituées pour rentrer dans l'étroite porte sombre de la triste Jalan Blora, on est un peu effrayé ("Attention à ne pas faire tomber votre téléphone portable, vous ne le retrouverez pas" m'a dit un jour mon chauffeur de taxi en arrivant dans cette rue). Une musique répétitive et assourdissante qu'on ne connaît pas est jouée par une ribambelle de musiciens qui ont l'air de s'embêter et une chanteuse criarde. Les clients semblent bizarres et c'est plein de prostituées, surtout sur la sombre piste de danse. Le décor est glauque et un peu sale. Au secours!


La seconde fois qu'on va à l'Asmoro, on est complètement bourré, vue la première impression qu'on en garde. Alors, on s'en fout, on commande de la bière et on se risque sur la piste de danse au milieu des filles, essayant d'appréhender les pas de danse de cette musique qu'on ne maîtrise pas, au rythme bizarre et qui fait un peu mauvais genre. Heureusement, des gars semblant bien éméchés (portant souvent moustache ou casquette) nous donnent quelques leçons de déhanché. Bien vite, l'euphorie de l'alcool aidant, on se retrouve sur scène à jouer du djembe ou du gamelan (percussion indonésienne).


La troisième fois qu'on va à l'Asmoro, on veut faire découvrir ce lieu à quelqu'un à qui on a dit un jour où on avait trop bu 'Il faut absolument que tu vois ça !'. Alors, pour essayer de lui prouver que c'est bien, on se persuade que c'est pas si mal. On attache de l'importance à ce qui nous a jusqu'alors échappé. Oui cette musique fait mauvais genre, mais au fond, est-ce qu'elle n'est pas belle ? N'a-t-elle pas l'innocente expression d'une timide plainte, mystique, envoûtante ? Et ces filles du kampung un peu vulgaires qui dansent et viennent nous servir nos bières, jamais elles n'ont eu d'attitude racoleuse, est-ce que ce sont vraiment des prostituées ? (et est-ce une question si importante ?) Et ces gens 'bizarres' qui sont là, est-ce qu'ils ne viennent pas juste pour s'amuser ? Ne serait-on pas à un genre de bal musette ?


La quatrième fois qu'on va à l'Asmoro, on l'aime. On connaît quelques morceaux dangdut qu'on demande en song request, la piste de danse ne nous fait plus peur car on sait qu'on ne sera pas la victime de mauvaises intentions. On danse et on rit. On découvre aussi que le flûtiste a en stock 30 modèles différents de son instrument, et on constate que le tube dangdut 'Kucing Garong' (le chat voleur) n'est pas plus répétitif et criard que 'Bliss' de Muse ou 'Special K' de Placebo.

L'Asmoro : Pas de Madame, mais bien un Monsieur Pipi


Lieu : Jalan Blora, rue adjacente à Sudirman (proche de Plaza Indonesia)

Jalan Blora, ses sate et ses Bajaj...

Class : Low-class

Nakal : Un peu

Originalité : Prévoir 3.000 Rp. de rab pour payer les mouchoirs qu'on vous servira de force.

La propreté : un credo de l'Asmoro
(Observez aussi le peigne libre service : un concept Asmoro)

Note : 7,5 / 10