La revue sur le Stadium, c’est pas facile facile … on parle d’un monument de Jakarta… A visiter ici il y a Sunda Kelapa, le Monas, et puis le Stadium. C’est vraiment la boite incontournable de la ville …
Le stadium est ce que l’on appelle un one stop entertainment center, c’est-à-dire qu’on trouve tout ce qu’il faut pour s’amuser en un seul et même endroit. Un restaurant, un lounge, une salle de musique live, plusieurs bars, une discothèque, un karaoké, un salon de massage, un spa, un casino… et puis aussi et surtout de l’alcool, des prostituées, des drogues … Les drogues, en général c’est de l’ecstasy, qu’on demande directement au serveur ou au videur. Il y a des pétards aussi, de la coke et du shabu-shabu (méthamphétamine), disponible quasiment aux yeux de tous … bienvenue en Indo… La police ne dit rien, mais elle fait quand même des contrôles d’urine et des fouilles sur Hayam Wuruk donc ne dites pas que vous ne saviez pas…
500 mètres avant d’y arriver, on a déjà le coeur qui bat. Une petite mafia tient la rue, imposant par exemple une "taxe " à tous les taxis qui s'y arrêtent... On comprend que c’est pas la police qui fait la loi ici… Une voiture de flic passe de temps en temps chercher une enveloppe, puis disparaît, comme si de rien n'était... On se fraye un chemin entre les motos, les vendeurs, les mendiants, les pickpockets et les prostituées et on monte les 4 étages jusqu’a la discothèque L’endroit est enfumé, sombre, baroque. La musique, de la tribale lourde, répétitive, est plutôt bonne, elle inspire quasiment tous les autres clubs de la ville … enfin faut aimer … on se fait bousculer, accrocher par les mamas et par les dealers. On jette un coup d’oeil en arrière pour voir si on a pas perdu ses potes et on s’enfonce dans la masse, jusqu’au podium. Le podium, c’est le domaine réservé des étrangers. Pas surprenant, c’est aussi la qu’il y a toutes les filles qui traînent dans les bars d’hôtels genre BATS et Cie. A droite du DJ, pas mal d’ados, trop gâtés, et souvent bien défoncés … Les homos sont disséminés un peu partout, mais globalement, ils sont tout autour des bules (les "blancs" en Indonésien) : quelques-uns sur le podium, dans la fosse au premier rang, ou autour du petit escalier qui mène aux chiottes, prêts à vous mettre une main au cul. Sur les tables, des indos, plutôt âgés, seul ou en groupe, et qui se font amener une fille par les mamasans dès leur arrivée. Ils restent vissés sur leurs sièges à fumer des kreteks pendant des heures, jusqu’à ce qu’ils se disent qu’il est l’heure de niquer, et alors ils filent dans les chambres ou au karaoké. Les prostituées sont un peu partout aussi : celles qui bossent au stade sont à l’entrée, au bar ou dans les canapés, et celles qui viennent de l’extérieur se trouvent au bar côté piste de danse et tout autour, ainsi qu’au balcon.
Au Stadium, on y va à n’importe quelle heure, n'importe quel jour, le mardi soir ou le samedi après-midi et c’est toujours pareil … même musique, même atmosphère… On y perd un peu ses repères, et quand on en ressort au petit matin, ébloui par le soleil et qu’on replonge dans la vraie vie, avec les voitures, les employés en route pour le boulot et les vendeurs de rue, on prend peur et on a envie de pleurer comme un nouveau-né qui ouvre les yeux pour la première fois… Enfin ça c’est quand on fait vraiment le stadium… parce que ce n’est pas une boite normale, on peut pas y aller juste 5 minutes et repartir … faire le stadium, c’est s’y abandonner complètement, 10, 15, 20 heures d’affilée à danser, à errer entre les différents étages, à observer les gens, les filles… Toute la nature humaine dans ce qu’elle a de plus sombre et de plus faible se trouve réunie dans cet endroit, et pas de bol les proprios ont oublié d’allumer la lumière.
Jakarta Stadium Disco: DJ Booth
Jakarta Stadium Disco depuis la fosse
Jakarta Stadium Disco depuis le podium
Lieu : | Hayam Wuruk, à côté du 1001 |
Class : | Mid class |
Nakal : | Oui |
Originalité : | La référence des boîtes de Jakarta, ouvert non-stop de samedi 16h au lundi matin |
Note : | 10/10 |